NETTALI.COM - Invité ce dimanche de l’émission Point de vue sur la RTS, le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, Olivier Boucal, a tenu à lever toute ambiguïté sur les relations entre le président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, également leader du parti PASTEF.
Face aux spéculations nourries par la dernière sortie du chef du gouvernement, perçue par certains comme un recadrage adressé au président de la République, Olivier Boucal rappelle un principe fondamental : « Il faut d’abord distinguer le Premier ministre du président du parti. La dernière fois, c’est le président du parti qui s’est exprimé. » Une clarification qui, selon lui, permet de replacer les propos dans leur contexte réel.
Le ministre a insisté sur l’identité singulière du PASTEF, qu’il présente comme un parti aux antipodes des formations politiques classiques. «Chez nous, la critique interne – y compris publique – est un exercice normal. Même le plus petit militant peut interpeller ou critiquer le président du parti », a-t-il précisé, soulignant que cette dynamique est encadrée par une démocratie interne forte.
Olivier Boucal affirme que cette culture du débat franc et ouvert s’étend jusqu’au sommet de l’État. « Il n’y a aucun problème entre le président Diomaye et le Premier ministre Sonko. Je peux vous l’assurer. Les relations sont excellentes et dépassent même le cadre politique », a-t-il déclaré, avant de rappeler un fait symbolique : « Tout le monde sait que le président Diomaye a donné le nom de son enfant à Ousmane Sonko. »
Concernant les propos tenus récemment par Ousmane Sonko sur la gestion du pays, Boucal les inscrit dans une démarche de fidélité aux engagements du parti. « Il s’agissait d’un rappel fait aux militants, aux responsables, sur les promesses que nous avons faites aux sénégalais. Le premier ministre veut accélérer certains dossiers, car nous savons que nous sommes attendus. »
Le ministre a tenu à rassurer les sénégalais : « Il n’y a ni tiraillement, ni divergence de fond. Le cap est clair, les rôles sont bien définis et la dynamique reste collective. »