NETTALI.COM - Les usagers de la Justice ne sont pas au bout de leur peine. En mouvement d’humeur depuis plusieurs semaines, les travailleurs de la Justice regroupés au sein de l'Entente SYTJUST-UNTJ ont décidé d'observer encore trois jours de grève.

"L’Entente SYTJUST–UNTJ décrète une grève de 72 heures, du lundi 14 au mercredi 16 juillet 2025, pour exiger le respect de nos droits, la reconnaissance de notre rôle fondamental dans le fonctionnement de la Justice et l’ouverture immédiate d’un dialogue sérieux avec les autorités." C'est ce qu'on apprend d'un communiqué rendu public ce dimanche par les responsables du Syndicat national des travailleurs de la Justice (SYTJUST) et ceux de l'Union nationale des travailleurs de la Justice (UNTJ). Les deux syndicats regroupés dans une même entente remettent sur la table les mêmes revendications. Il s'agit de "l’alignement des greffiers à la hiérarchie A2, conformément à leur niveau de responsabilité et de qualification, le reclassement des agents des hiérarchies B et C dans le corps des agents de greffe professionnels (AGP), pour corriger une injustice flagrante, la rencontre avec le gouvernement, afin de satisfaire l’ensemble des points de revendications consignés dans les préavis de grève déposés en février 2025 par les syndicats des travailleurs de la Justice et la fin de la marginalisation des agents du greffe et des corps dits non judiciaires".

Selon l'Entente SYTJUST-UNTJ, ce mouvement n’est pas une simple réaction ponctuelle. "C’est une lutte pour la dignité, pour une Justice qui respecte aussi celles et ceux qui la font fonctionner au quotidien. Il est temps d’en finir avec la précarité institutionnalisée, les promesses non tenues, les discriminations internes et le mépris bureaucratique", ajoute le communiqué. Les grévistes préviennent : "Aucun service minimum ne sera assuré durant les trois jours de grève. Nous devons montrer que sans les travailleurs de la Justice, il n’y a pas de justice rendue." "Malgré les intimidations, malgré les tentatives de division, nous devons rester unis, fermes et solidaires. La peur ne doit plus gouverner nos métiers. C’est par la mobilisation et la résistance collective que nous imposerons le respect de nos droits", disent-ils.