NETTALI.COM- Déjà condamné pour trafic international de drogue, Maodo Malick Diop, 35 ans, poursuivait ses activités criminelles depuis sa cellule du Camp pénal. Un piège tendu par la direction a permis de dévoiler un réseau tentaculaire mêlant drogues, gris-gris, réseaux sociaux et complices en cavale.
Une cellule en apparence ordinaire abritait le cerveau d’un vaste trafic de drogue. Maodo Malick Diop, surnommé le "parrain", orchestrait tout depuis sa chambre 14, malgré une lourde peine de 15 ans de travaux forcés. Une enquête discrète, déclenchée par une fausse commande montée par le directeur de la prison, a permis de lever le voile sur ses agissements.
C’est grâce à l’exploitation du téléphone que le détenu avait dissimulé dans sa cellule que les enquêteurs ont découvert l’étendue de son réseau. Selon Libération, l’appareil contenait des vidéos montrant le conditionnement de la drogue, des échanges avec neuf complices toujours en fuite, et des consignes logistiques détaillées.
Pour éviter les contrôles, la marchandise était subtilement camouflée dans des gris-gris, avant d’être distribuée à Dakar, Pikine, Thiès et ailleurs. Les communications faisaient usage de noms de code tels que « Possone » ou « Lahoud yi ».
Mais le trafic ne s’arrêtait pas là. Depuis sa cellule, Maodo Malick Diop était aussi actif sur TikTok, sous le pseudonyme malick.diop279. Il y avait publié 21 vidéos, certaines enregistrées dans sa chambre carcérale, attirant plus de 2 100 abonnés. Son téléphone a également révélé l’usage de plusieurs autres applications, dont 1xBet, Instagram, Snapchat, Facebook, Wizall Money, Max It et Wave.
Les investigations se poursuivent pour localiser les complices toujours en cavale. Ce scandale remet en lumière les failles sécuritaires dans les établissements pénitentiaires et relance le débat sur le contrôle des détenus de haut profil.