NETTALI.COM - Des nouvelles rassurantes émanent des coulisses du dossier sensible de l’officier de l’armée sénégalaise capturé en avril dernier par des éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), lors d’opérations de sécurisation dans le sud du pays. Contrairement aux rumeurs persistantes d’abandon, l’État-major général des Forces armées mène toujours des négociations discrètes, selon des informations rapportées par Le Témoin.

Même si l’armée dispose d’unités d’intervention capables de mener des opérations commando éclairs, la hiérarchie militaire privilégie la voie diplomatique, pour épargner à l’otage tout risque d’issue tragique. « Il faut toujours donner la priorité à la négociation avec les structures spécialisées », confie un ancien commandant de la zone sud, saluant la posture du Commandement qui laisse aux autorités politiques la gestion diplomatique de cette affaire.

Un ancien membre du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) valide également cette approche, rappelant que « la décision de lancer une opération de libération est complexe et conditionnée par la garantie de la sécurité de l’otage et de celle des unités d’intervention ».

Depuis le début de cette prise d’otage, l’armée sénégalaise est restée silencieuse, une attitude qui répond à des impératifs stratégiques, pour ne pas compromettre les négociations en cours. Selon Le Témoin, l’officier détenu se porte bien et les rebelles respectent ses droits, conformément aux conventions humanitaires internationales.

Une gestion de crise prudente qui s’inscrit dans la volonté de préserver le processus de paix en Casamance, entamé depuis plusieurs années, tout en assurant la sécurité du soldat.