NETTALI.COM - C'est une drôle d'ambiance qui doit régner dans les rangs du groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes. Après la sortie de Guy Marius Sagna dénonçant des "pratiques d'un autre âge", c'est le premier vice-président de l'Assemblée nationale qui s'est attaqué à son collègue sur... les réseaux sociaux. 

Ismaïla Diallo met le feu dans les rangs du groupe parlementaire Pastef-Les Patriotes. N'ayant certainement pas pu supporter la sortie de son collègue Guy Marius Sagna sur la gestion de l'assemblée nationale, le premier vice-président de l'Assemblée nationale n'a trouvé rien de mieux que de l'attaquer sur les réseaux sociaux. "Guy Marius Sagna a son propre agenda et ce n'est pas un secret. Et rien ne me surprend de lui, nous avons vécu ensemble la 14e législature", a posté le député Ismaïla Diallo. I

l ne fallait pas plus pour que les réseaux sociaux se déchaînent contre lui. Mais le premier vice-président de l'Assemblée nationale n'en a cure. Puisqu'il vient d'en remettre une couche en postant : "Rien n'est voilé qui ne serait dévoilé un jour. Guy n'est pas celui qu'il prétend être. Demain fera jour."

Le vice président de l’assemblée nationale ne s'en  arrête pas là puisqu'il déballe en ces termes : "Quand le député Guy Marius Sagna nous parle de rupture et d’orthodoxie budgétaire, il serait honnête qu’il commence par balayer devant sa propre porte. Double prise en charge : un non-dit gênant M. Sagna est membre du Parlement de la CEDEAO. Il perçoit, à ce titre, des indemnités journalières conséquentes, prises en charge par l’institution communautaire… tout en continuant à bénéficier du soutien logistique et financier de l’Assemblée nationale du Sénégal. Voilà une rupture à géométrie variable dont il peine à nous expliquer la logique. Peut-il nous indiquer le montant mensuel des indemnités qu’il perçoit de la CEDEAO ? La transparence commence par l’exemplarité. Sukëru Koor ou mémoire sélective ? Le député Sagna affirme avoir reçu du Sukëru Koor de son groupe parlementaire. Par qui, exactement ? Pour rappel, ces pratiques clientélistes datent de la 14e législature. Elles ont été bannies par la 15e législature. Confond-il volontairement les périodes ? Ou bien regrette-t-il que les circuits parallèles de distribution aient été asséchés", avance le député.

Sur la question des indemnités des groupes parlementaires, Ismaïla Diallo a rappelé dans son texte que "c’est un mécanisme balisé et que les groupes parlementaires bénéficient d’indemnités de fonctionnement mensuelles, strictement encadrées". Toutefois, il arrive même que certains collègues contractent des avances pour des besoins urgents. " Guy Marius Sagna lui-même devait 500 000 francs au groupe parlementaire Yewwi. Parlons donc de rigueur, mais en vérité ", révèle t-il manifestant sa déception : "J’ai respecté Guy Marius Sagna. Sincèrement. Mais à force de le côtoyer de près, ma déception est à la hauteur de mes attentes. La vérité, c’est que la 15e législature a enclenché une rupture réelle", a conclu le vice président de l’assemblée nationale.

Ismaïla Diallo, premier vice-président de l'Assemblée nationale, est entré en colère suite à une note de Guy Marius Sagna dans laquelle il dénonce certaines "pratiques d'un autre âge" au Parlement. Le député fustige notamment les sukëru koor donnés aux députés, les appuis financiers, les billets pour les pèlerinages à des lieux saints, l'achat de véhicules sans consultation des députés...