NETTALI.COM - L'Amicale des Burkinabè des Organisations des Nations Unies et Partenaires au Sénégal (ABONUPS) a organisé ce dimanche 15 juin 2025 la deuxième édition du Carrefour des Métiers dans les locaux de l'ambassade du Burkina Faso à Dakar. Une initiative qui a pour objectif de favoriser l'insertion professionnelle des étudiants et jeunes diplômés burkinabè vivant à Dakar, à travers des sessions d'orientation, des échanges sur les opportunités de stage et d'emploi, et la mise en réseau avec des professionnels expérimentés.
Ministre conseillère à l'ambassade Burkina Faso à Dakar, Martine Eliane Ouédraogo a salué l'engagement de l'ABONUPS.
"Cette conférence organisée par l'amicale est inoubliable, elle permet à nos étudiants d'avoir des informations sur les métiers futurs qu'ils veulent emboîter. Et ça permet aussi aux aînés de les guider et d'éclairer leur chemin afin qu'ils puissent sereinement chercher un emploi après les études", a-t-elle apprécié.
"La journée est la leur. La journée c'est pour les étudiants burkinabè. Nous saluons vraiment leur participation massive à cet événement. Ça nous permet de voir effectivement que l'activité est importante et qu'il fallait le faire. Notre souhait est qu'il y ait plus d'étudiants la prochaine fois et que les étudiants qui sont là puissent partager l'information autour d'eux et que nos aînés, nos professionnels qui sont au Sénégal puissent être toujours disponibles pour apporter leur savoir, accompagner nos jeunes étudiants", a laissé entendre la ministre conseillère.
Cette belle et riche journée de l'Amicale des Burkinabè des Organisations des Nations Unies et Partenaires au Sénégal (ABONUPS) a été animée par trois distingués panelistes : Ali Drissa Badiel, représentant Régional de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT), Jean-Marie Yaméogo, représentant de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de Prosper Zongo, directeur Général de Coris Bank International au Sénégal.
A travers des discussions interactives et des témoignages, cette rencontre a permis aux jeunes participants de mieux comprendre les dynamiques du marché du travail et de se projeter dans des carrières porteuses.
"C'est déjà un sentiment de satisfaction de voir tout ce beau monde mobilisé aujourd'hui. Cela témoigne déjà de l'intérêt que le carrefour des métiers présente auprès de cette population. La dernière édition, il y avait moins de monde. Cela montre que ça produit ses effets. C'est également un engagement fort de la part des professionnels à pouvoir accompagner cette jeunesse qui a besoin de conseils pour pouvoir booster leur capacité, augmenter leur chance d'avoir du boulot et également les accompagner dans la vie professionnelle. Je trouve que c'est une très belle opportunité pour établir un point entre les générations, pour leur présenter également les réalités de l'exécution du terrain", a commenté le directeur général du Coris Bank International au Sénégal, Prosper Zongo.
Selon lui, les étudiants ont pu bénéficier, trouver que ce conseil avait beaucoup de sens pour leur quête d'emploi et c'est ce qui justifie cette grande mobilisation. Car dit-il "nous, les aînés, on a ce devoir de les accompagner, de les inspirer et de leur permettre de se réaliser."
L'anglais, un outil incontournable
Représentant de l'OMS au Sénégal, Jean-Marie Yaméogo invite les étudiants burkinabè à faire de l'anglais une priorité.
"Il faut avoir un emploi et aujourd'hui on est dans un monde extrêmement compétitif. Une des valeurs ajoutées qu'on recherche dans les candidats qui postulent à n'importe quel emploi, c'est la langue, la deuxième langue qui est l'anglais. Avoir une connaissance en anglais devient forcément un atout pour ces candidats-là. On préférait cette personne-là pour occuper ce poste parce qu'on est dans un monde de plus en plus unitaire, un monde, on parle de mondialisation, où tous les échanges se font en anglais, la plupart de nos supports sont sont en anglais. Donc j'insiste beaucoup là-dessus pour que les jeunes, pendant qu'ils étudient, apprennent aussi l'anglais qui serait un grand avantage pour eux lorsqu'ils vont chercher un emploi", a recommandé monsieur Yaméogo.
Pour Ali Drissa Badiel, l'essentiel est de pouvoir retourner au bercail pour servir sa patrie.
"Tant qu'on peut voyager, apprendre et revenir servir son pays, je pense que c'est toujours bien à apprendre. Bien sûr, l'idéal serait qu'à moyen ou long terme, que les pays puissent mettre en place l'essentiel des écoles qui répondent en tout cas aux besoins de son développement. Mais en attendant, c'est quand même bien que les étudiants puissent aller se former là où il le faut pour revenir servir leur patrie. C'est très important", a fait savoir le représentant de l'Union Internationale des Télécommunications pour l'Afrique de l'Ouest, basée ici à Dakar.
"Je conseille aux jeunes diplômés de se former, apprendre de leurs aînés, faire les stages qu'il faut et travailler beaucoup et penser à servir la patrie. Parce qu'à un moment donné, la patrie vous a formé, vous avez le devoir, ne serait-ce que moral, de rendre à cette patrie-là ce qu'elle a investi pour vous former, que ce soit au primaire, au lycée ou autre. On a tous le devoir d'apporter notre pierre à la construction nationale", dira Ali Drissa Badiel.
Créée par des professionnels burkinabè évoluant au sein des Nations Unies et d'organisations partenaires, l'ABONUPS a pour mission de contribuer au développement du Burkina Faso par des actions concrètes de solidarité, de transmission et de mentorat.