NETTALI.COM - Alors que le prix du baril de Brent a chuté de 18 % en un an, passant de 81,96 à 67,13 dollars, et que le dollar s’est déprécié de plus de 5 % face au franc CFA, les consommateurs sénégalais continuent de payer l’un des carburants les plus chers de la sous-région, constate le député Thierno Alassane Sall. Une situation de plus en plus difficile à justifier, d’autant plus que le pays est désormais producteur de pétrole et de gaz. C’est pour cela qu’il a adressé une question écrite au ministre des Énergies, du Pétrole et des Mines.

Entre juin 2024 et juin 2025, la tendance aurait dû conduire à une baisse du coût des produits pétroliers importés. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit dans plusieurs pays voisins. Mais au Sénégal, les prix à la pompe n’ont pas bougé, se désole TAS. L’essence et le gasoil restent plus chers qu’au Mali, pourtant enclavé, et même que dans des pays producteurs comme le Niger. À titre d’exemple, le prix du litre d’essence au Sénégal dépasse de plus de 45 % celui pratiqué au Niger, où les défis logistiques et sécuritaires sont pourtant bien plus marqués.

Ce paradoxe alimente les interrogations sur la politique de fixation des prix dans un contexte de tension économique. Ce maintien de prix élevés pèse lourdement sur les ménages, mais aussi sur l’ensemble du tissu productif : transporteurs, agriculteurs, boulangers, pêcheurs, maraîchers... Tous subissent l’effet domino de cette cherté du carburant, qui augmente les coûts de production, réduit la compétitivité et freine la croissance.

Face à cette situation, Thierno Alassane Sall demande des explications claires au gouvernement.