NETTALI.COM - — La polémique autour de l’attribution du marché public relatif à l’acquisition de véhicules pour les députés continue de faire des vagues. Dans un communiqué, la Convergence des Jeunesses Républicaines (COJER) s’est insurgée contre les conditions jugées « troubles » dans lesquelles le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, aurait attribué ce marché estimé à plus de 8 milliards de francs CFA.

Le mouvement affilié au Parti républicain dénonce une procédure opaque et une exclusion jugée inacceptable des entreprises sénégalaises au profit de multinationales étrangères. La COJER accuse en effet le président de l’Assemblée d’avoir opté pour un appel d’offres restreint, écartant délibérément des sociétés locales telles que CCBM et EMG au profit de CFAO et Caetano, deux entreprises étrangères.

Pour la COJER, cette décision constitue une atteinte grave aux engagements pris en faveur du secteur privé national, appelant à l’endogénéisation de l’économie sénégalaise. « Ce marché aurait dû bénéficier aux entreprises sénégalaises, qui investissent, créent des emplois et réinjectent leurs bénéfices dans le tissu économique local », martèle le mouvement dans son communiqué.

Face à ce qu’elle qualifie de « dérive populiste et de scandale d’État », la COJER annonce son intention de saisir le Procureur de la République près le Pôle judiciaire financier (PJF) afin que lumière soit faite sur cette affaire et que les responsabilités soient situées. Le mouvement appelle également à la création immédiate d’une commission d’enquête parlementaire pour élucider cette affaire qui, selon ses termes, « entache gravement la crédibilité de l’institution parlementaire ».

En conclusion, la COJER invite les citoyens sénégalais à rester vigilants et mobilisés face à ce qu’elle considère comme « des dérives récurrentes » qui affaiblissent les institutions et compromettent les fondements de l’État de droit et de la bonne gouvernance au Sénégal.

Cette sortie de la COJER intervient dans un climat politique déjà tendu, où les appels au respect des principes de transparence dans la gestion des affaires publiques se multiplient.