NETTALI.COM - Le ministère de la Famille et des Solidarités a dressé ce 21 mai 2025 un bilan partiel de l’assistance accordée aux ex-détenus et aux victimes des violences survenues avant l’élection présidentielle de mars dernier. Entre transferts financiers, aide médicale et soutien aux familles endeuillées, l’État tente de réparer les séquelles de cette période troublée.

Le ministère de la Famille et des Solidarités (MFS) a communiqué, ce mardi 21 mai, sur l’état d’avancement du dispositif d’assistance dédié aux ex-détenus et victimes des troubles pré-électoraux de 2024. Une série de mesures sociales qui s’inscrit dans le cadre des engagements pris par les nouvelles autorités pour apaiser le climat post-électoral et venir en aide aux populations affectées.

Dans un communiqué, la ministre Maïmouna Dièye a révélé qu’au titre de l’année 2024, 688 ex-détenus ont déjà bénéficié d’un soutien financier via les services de l’Action sociale du MFS, à raison de 500 000 francs CFA par personne. Cette première opération a été suivie, à la date du 21 mai 2025, d’un second programme ayant touché 258 ex-détenus, pour un montant global de 129 903 000 francs CFA, prélevé sur le Fonds de Solidarité Nationale.

Des procédures plus complexes pour les familles endeuillées

Le ministère a toutefois reconnu que l’assistance destinée aux familles des personnes décédées progresse à un rythme plus lent. La raison ? La nécessité pour ces familles de produire un jugement d’hérédité, indispensable pour le traitement des dossiers. À ce jour, seules cinq familles ont pu satisfaire à cette exigence juridique. « Les opérations se poursuivent progressivement, au fur et à mesure de la présentation de dossiers complets », précise le communiqué.

Sur le volet médical, le ministère informe qu’un total de 123 victimes disposant de dossiers validés par le Comité dédié ont reçu une prise en charge pour un montant cumulé de 142 869 000 francs CFA. Ce soutien a permis de couvrir les frais de soins et d’hospitalisation, ainsi que certaines interventions spécifiques.

L’État affiche sa volonté de réparation

À travers cette initiative, le gouvernement sénégalais entend panser les plaies laissées par les tensions électorales de 2024, qui avaient engendré de nombreuses arrestations, blessures et pertes humaines. La ministre Maïmouna Dièye a réaffirmé la détermination de son département à poursuivre ces opérations de soutien, en collaboration avec les familles, les associations de victimes et les services déconcentrés de l’État.

Le processus d’indemnisation et d’assistance devrait se poursuivre dans les prochaines semaines, sous le contrôle du Fonds de Solidarité Nationale, qui reste mobilisé pour répondre aux besoins des populations touchées.