NETTALI.COM - Face aux critiques grandissantes sur l’efficacité de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, appelle à repenser l’organisation sous un angle plus démocratique et participatif. Il propose notamment l’élection directe des députés du Parlement communautaire.
Le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, a plaidé ce dimanche pour une réforme en profondeur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’il considère comme un acteur déterminant dans l’avenir des pays de la sous-région.
Dans un message publié sur Twitter, le défenseur des droits humains a estimé que lorsqu’un État membre juge le processus d’intégration économique trop lent ou insuffisant, il lui revient de proposer des réformes concrètes pour améliorer le fonctionnement de l’organisation. Parmi ses suggestions, Seydi Gassama recommande de renforcer les pouvoirs et la légitimité du Parlement communautaire en instaurant l’élection de ses députés au suffrage universel direct dans chacun des États membres.
Cette proposition intervient dans un climat de remise en cause croissante de la CEDEAO, accusée par certains de ne pas répondre efficacement aux aspirations des peuples de la région. Seydi Gassama invite ainsi à une démocratisation accrue de l’organisation afin d’en faire un instrument crédible et efficace d’intégration économique, de gouvernance politique et de protection des droits humains en Afrique de l’Ouest.
Selon lui, seule une réforme ambitieuse et inclusive permettra à la CEDEAO de regagner la confiance des citoyens et de jouer pleinement son rôle dans la stabilité et le développement de la région.