NETTALI.COM - Ce 23 avril 2025, la haute juridiction a invalidé la loi interprétative n°08/2025 adoptée par l’Assemblée nationale, lors de sa séance du 2 avril 2025. Cette loi, portée par le Pastef, visait à exclure certaines infractions graves – telles que les meurtres, les assassinats, la torture et les actes de barbarie – du champ d’application de l’amnistie générale votée sous Macky Sall. Une décision qui suscite un vif débat entre majorité et opposition, entre nécessité de justice et impératif de réconciliation.

Réagissant à la décision du Conseil constitutionnel, Thierno Bocoum, leader du mouvement Agir et ancien député, n’a pas mâché ses mots. Il a qualifié la loi interprétative de “déguisement grossier d’amnistie ciblée”.

Selon lui, cette tentative du gouvernement visait à protéger certains militants tout en exposant d’autres, notamment les forces de sécurité. “Le pouvoir a excellé dans l’emballage, mais échoué sur le fond. Ce texte n’était qu’une nouvelle loi d’amnistie, sous un autre nom. Le Conseil constitutionnel vient de nous donner raison”, a-t-il déclaré.

Bocoum considère que la décision des sages réaffirme le respect des engagements internationaux du Sénégal, notamment en matière de droits humains : “Les crimes imprescriptibles ne peuvent être effacés, quelle que soit la volonté politique.