NETTALI.COM - Le collectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise est dans tous ses états après le licenciement de 10 agents du Commissariat à la sécurité alimentaire. Le collectif promet de faire face à « l'excès de pouvoir » de la directrice générale.
« L'injustice continue de s'abattre sur le monde du travail, de façon générale et particulièrement au sein de l'administration sénégalaise », décrie le collectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise dans un communiqué.
Le collectif informe que « cette fois-ci, c'est au niveau du Commissariat à la Sécurité Alimentaire et à la Résilience du Ministère de la Famille et des solidarités ».
A les croire, la directrice générale, Marième Soda Ndiaye a licencié « injustement » 10 travailleurs dont 8 sont des femmes.
Le collectif indique que les licenciés détiennent tous un Contrat à durée indéterminée (CDI) mais la DG a foulé au pied le droit de ces travailleurs dont la majeure partie ont le master.
« Elle avance le motif selon lequel, ces contrats n'ont pas fait l'objet d'autorisation du Ministère des Finances », se désolent les agents qui réfutent ce motif. Car, rappellent-ils, « c'est la direction générale à l'époque qui avait besoin de renforcer son personnel et a soumis au niveau du Conseil d'Administration, ces recrutements favorablement acceptés dans le respect de toutes les procédures régissant le code du travail et que les contrats ont même le visa de l'inspection du travail ».
Ce qui met davantage en rogne le collectif, c’est « qu’au moment où la directrice et le PCA ont vu leur salaire augmenter et validé par le Conseil d'Administration, la directrice refuse d'admettre que c'est ce même Conseil qui a acté le recrutement de ces travailleurs ».
A leurs yeux, « c'est un véritable paradoxe car vouloir accepter la décision du conseil en votre faveur et la refuser pour d'autres ».
Dénonçant « un excès de pouvoir », le collectif considère que la directrice est « sans état d'âme car parmi ces travailleurs, il y a des veufs qui ont des enfants à prendre en charge ». «
C'est vraiment inadmissible et inacceptable. Pis encore, après avoir commis cette forfaiture, elle propose un accompagnement de 4 mois de salaire et après, se débarrasser d'eux comme des malfrats, alors qu'ils ont servi dignement leur pays », déplore-t-il.
Aussi les agents, promettent de faire face « à cette situation de licenciement abusif qui ne dit pas son nom ». Ils annoncent que ces licenciements seront soumis au sein du front pour la défense des travailleurs mis en place par les centrales « pour se donner la main dans la main et se battre pour que ces licenciements abusifs puissent s'arrêter immédiatement ».
C’est pourquoi, le collectif trouve qu’ il est tout heureux que les centrales syndicales aient décidé d'unir leur force et venir renforcer les syndicats de base que nous sommes, qui depuis 8 mois mènent ce combat.