NETTALI.COM - Le processus de révision ordinaire des listes électorales pour l’année 2025 a officiellement débuté le 1er février et se poursuivra jusqu’au 31 juillet sur l’ensemble du territoire national. Cette opération, essentielle au bon déroulement des scrutins, permet non seulement l’inscription de nouveaux électeurs, mais aussi la mise à jour des informations des citoyens déjà inscrits.

Selon les données du dernier recensement de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la population du Sénégal est estimée à 18 millions d’habitants, tandis que le fichier électoral ne compte que 7 371 891 électeurs. Cet écart significatif souligne la nécessité d’une mobilisation accrue pour permettre à un plus grand nombre de citoyens d’exercer leur droit de vote.

La révision des listes électorales est assurée par des commissions administratives mises en place dans chaque commune. Composées d’un président nommé par l’autorité administrative, du maire ou de son représentant, ainsi que de représentants des partis politiques, ces commissions opèrent sous la supervision de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Leur mission principale est de recevoir et traiter les demandes d’inscription, de modification ou de radiation des électeurs.

Les citoyens souhaitant s’inscrire pour la première fois ou modifier leurs informations électorales doivent se présenter munis de leur carte nationale d’identité biométrique CEDEAO. En cas de changement de domiciliation, un document attestant du rattachement à la nouvelle circonscription, tel qu’une facture ou un certificat de résidence, est requis.

Les militaires et paramilitaires souhaitant changer de statut doivent, quant à eux, fournir une attestation justifiant leur nouvelle situation. Les demandes de radiation concernent principalement les personnes décédées, celles frappées d’incapacité juridique ou celles souhaitant volontairement se retirer des listes électorales.

En cas de rejet d’une demande, les citoyens peuvent introduire un recours auprès du tribunal d’instance, qui statue sous dix jours. Par ailleurs, les contestations concernant la radiation d’un électeur ou la publication des listes provisoires peuvent également être portées devant la justice. En dernier ressort, la Cour suprême peut être saisie pour trancher les litiges les plus complexes.

Alors que la période de révision ordinaire se poursuit jusqu’au 31 juillet 2025, la Direction générale des élections (DGE) exhorte les citoyens à effectuer leurs démarches sans attendre. L’enjeu est crucial : garantir une participation électorale inclusive et représentative lors des prochaines échéances démocratiques.