NETTALI.COM - C'est un Ousmane Sonko en colère qui s'est adressé à ses militants après l'agression dont ont été victimes certains de ses sympathisants à Saint-Louis. Le chef de Pastef accuse nommément Barthélemy Dias et l'activiste Assane Diouf, avant d'interpeller le ministre de l'Intérieur et son collègue de la Justice.
C’est une tête de liste de Pastef excédée qui a fait, hier lundi 11 novembre, un post virulent contre la coalition Sàmm Sa Kàddu, notamment sa tête de liste Barthélemy Dias.
“À tous les patriotes du pays, Barthélemy Dias et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays. Notre parti a été agressé à Dakar, à Koungheul, à Saint-Louis, à Louga, à Mbacké… Des plaintes ont été déposées, des preuves visuelles existent. À ce jour, zéro arrestation. Que chacune des agressions subies par Pastef de leur part, depuis le début de la campagne, que chaque patriote qu’ils ont agressé et blessé soit proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte” a-t-il posté sur sa page Facebook, la nuit, après avoir sillonné le département de Rufisque.
Cette publication faisait suite à un coup de gueule lancé, un peu plus tôt dans la journée, lors de la caravane de la coalition Pastef à Rufisque. Il disait : “J’ai interpellé le ministre de l’Intérieur depuis le début de la campagne électorale pour l’informer que Barthélemy Dias s’est procuré des armes, des coupe-coupe, des grenades et des fusils à pompe dans l’intention d’attaquer le convoi de Pastef. Je lui ai dit que c’est le candidat Ousmane Sonko qui vous interpelle. Je lui ai dit de prendre ses responsabilités pour assurer la sécurité publique. J’ai appelé dans la foulée le ministre de la Justice pour les mêmes motifs. Ils ont laissé faire. Trois agressions ont lieu pour zéro arrestation. C’est le candidat qui parle. En tant que candidat, l’État du Sénégal a failli à garantir la sécurité du parti Pastef qui se trouve le plus grand parti du Sénégal et qui peut régler lui-même ses problèmes”, a-til martelé.
Le candidat de poursuivre : “Aujourd’hui même à Saint-Louis, après leur passage (Sàmm Sa Kàd-du), les gens ont crié ‘Sonko, Sonko’. Assane Diouf s’est permis de proférer des menaces à leur endroit avant de blesser nos militants qui sont actuellement à l’hôpital. J’ai rappelé le ministre de l’Intérieur pour lui dire que depuis 15 ans, Barthélemy Dias n’a cessé d’étaler son indiscipline à la face du monde, étant le fils de son père. Pourtant, depuis le début de la campagne, Pastef a été plus que responsable. Trois agressions, c’est trop : à Dakar, à Koungheul et à Saint- Louis. Les responsabilités de l’État sont engagées.”
D’ailleurs, sur sa page Facebook, il a publié la photo insoutenable d’un jeune qui a reçu un coup de machette pour illustrer ses propos. “J’ai interpellé le président de la République Bassirou Diomaye Faye pour lui signaler que le fait qu’il soit au-dessus de la mêlée ne lui permet pas de laisser faire. J’ai donné des ordres aux ministres de la Justice et de l’Intérieur parce qu’ils sont des autorités politiques avant tout. À compter d’aujourd’hui, ces gens ne battront plus campagne ici. Je vous le garantis. On verra qui assure l’autorité dans ce pays. C’est le retour du ‘gatsa-gatsa’.” Pour clore son speech, il a demandé à tous ses militants de le rejoindre aujourd’hui à Baobab où il battra campagne. “Je ferai ma déclaration devant le domicile de Barthélemy Dias”, a-t-il déclaré.