NETTALI.COM - "Reporters sans frontières" exige la libération de Cheikh Yérim Seck placé en garde à vue à la Division spéciale de la cybersécurité depuis mardi. L'ONG demande aux nouvelles autorités de respecter la liberté de la presse.
Le directeur exécutif du bureau Afrique de "Reporters sans frontières" trouve déplorable de voir "les démons du passé presque en train de ressurgir au Sénégal comme le montre la convocation du journalistes Cheikh Yerim Seck et d’autres journalistes". En fait, déclare Sadibou Marong : "Je signale que c'est au Sénégal qu'on a vu, il y a quelques mois, un défilé incessant de journalistes dans les locaux de la police puis des empoisonnements et des accusations. Et pour le cas de Cheikh Yerim Seck, il a été convoqué pour avoir, au cours d'une émission de télévision, émis des réserves sur des chiffres annoncés par le Premier ministre Ousmane Sonko. Nous estimons qu'il est toujours dans son rôle de journaliste parce que tous les jours et dans tous les pays du monde, des journalistes dans l'exercice de leur fonction peuvent être amenés à faire cela. Et cette différence doit pouvoir être respectée par les nouvelles autorités."
Mieux, de l'avis du journaliste, "même si Cheikh Yérim Seck pourrait être réputé très critique des nouvelles autorités sénégalaises, il n'y a pas de mal pour un journaliste à être critique des autorités". "De ce que nous avons vu, il est le troisième journaliste convoqué par la police, pratiquement depuis le mois de mai-juin. Et nous, à RSF, nous demandons sa libération et rappelons aux autorités sénégalaises de veiller à ce qu'aucun journaliste ne soit privé de liberté pour avoir exercé son métier", a-t-il plaidé.