NETTALI.COM - La présidentielle du 25 février 2024 est déjà l'objet de contentieux. Un collectif de "28 candidats spoliés" a déposé une requête auprès du Conseil constitutionnel pour exiger le rétablissement dans leur droit des parrains que l'on dit non-identifiés dans le fichier général des électeurs. 

Ce lundi matin, un collectif de 28 candidats à la présidentielle de 2024 s'est rendu au Conseil constitutionnel. Non pas pour déposer des listes de parrains, mais plutôt un recours. "Nous sommes venus déposer une requête collective en compagnie de M. le ministre Aly Ngouille Ndiaye, de l'honorable député Cheikh Abdoul Bara Doly Mbacké, Mme le ministre Assome Diatta... tous candidats à l'électon présidentielle du 25 février 2024", a révélé Aminata Touré, porte-parole du jour. Avant d'expliquer: "Nous représentons un collectif de 28 candidats dont Mouhamed Ben Diop, Ismaëla Kamara, Mamadou Ndiaye, Cheikh Abdoul Mbacké, Cheikh Alassane Sène, Alioune Sarr, Aminata Touré, Aminata Assome Diatta, Ibrahima Gueye, Aly Ngouille Ndiaye, Bougane Gueye Dany, Birima Mangara, Ibrahima Cissokho, Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko, Alioune Ndiaye, Cheikh Mamadou Dièye, Mouhamadou Fadel Koné, Alpha Thiam, Serigne Mboup, Abdou Khadre Sall, Déthié Fall, Babacar Diop, Samba Ndiaye, El Hadji Mamadou Diao et Aïssatou Mbodji. Nous sommes venus saisir le Conseil constitutionnel d'un recours. Nous sommes d'ailleurs appelés le collectif des candidats spoliés parce que ce qui nous réunit, c'est que nous avons tous eu un nombre important de nos parrains qui ont été disqualifiés. Des parrains sénégalais qui ont un droit constitutionnel, qui nous ont parrainés sur la foi d'un document administratif qui s'appelle la carte d'électeur. Et nous avons consigné les informations qui se trouvaient sur ces documents."

Mais grande a été la surprise de ces candidats de constater qu'à l'arrivée, des milliers de parrains ont été déclarés non-identifiés dans le fichier électoral. "C'est une première dans l'histoire du Sénégal en termes de volume", fustige Aminata Touré. Qui s'étonne d'entendre la Commission électorale nationale autonome (CENA) dire qu'elle n'avait pas encore mis à jour son fichier. "Donc, la question que nous nous posons, c'est de savoir à quel fichier faut se vouer, quel est le fichier qu'utilise le Conseil constitutionnel?", s'interroge-t-elle. Avant de poursuivre: "Les résultats des vérifications ont montré un nombre important d'électeurs parrains qualifiés de non-identifiés au fichier général des électeurs pour des raisons que nous ignorons. Il est évident qu'un parrain qui dispose d'une carte d'identité CEDEAO, d'un numéro d'identification nationale, on ne voit pas comment il pourrait disparaitre du fichier électoral." C'est pourquoi, soutient la porte-parole du jour, "nous avons demandé le rétablissement de tous ces parrains dans notre stock. Qu'il (le Conseil constitutionnel, ndlr) rétablisse ces parrains en tant que Sénégalais qui disposent de leur droit constitutionnel d'être électeurs."