NETTALI.COM - Les trois mois de Bassirou Diomaye Faye à la tête du Sénégal sont commentés par l’ancienne ministre et membre de l’Apr, Zahra Iyane Thiam. Invitée sur le plateau de Jury du dimanche, elle soutient que ce n'est pas "un chiffre fétiche, c’est juste une période assez raisonnable au cours de laquelle on peut commencer à avoir les prémices de ce que sera la gouvernance".

Interrogée sur les 100 jours que, Bassirou Diomaye Faye a passé à la tête du regime, Zahra Iyane Thiam rétorque : "Rien ne m'a frappé, mais je ne suis pas également étonnée ou ébahie.Il y a juste à constater entre les ambitions et les réalisations. 100 jours pour moi ce n'est pas un chiffre fétiche, ce n'est pas un nombre fétiche c'est juste une période assez raisonnable au cours de laquelle on peut commencer à avoir les prémices de ce que sera la gouvernance parce que quand même 100 jours c'est comme faire une fondation de votre domicile".

Avant d'ajouter : "Et si on regarde les faits, qu'on les analyse, on peut se dire que le président de la République est rattrapé par la réalité du pouvoir. Quand on est en dehors du pouvoir, on peut avoir toutes les ambitions. Même pour aller sur la planète Mars, il n'y a pas de problème. C'est une ambition, c'est très bien. Mais une fois qu'on est dans la réalité de la chose, on voit les possibilités. Et c'est pourquoi moi, je ne dirais pas que durant ces 100 jours il n’a rien fait. Je ne dirais pas qu'il déçoit, parce que j'ai été aux affaires. Et en étant aux affaires, je me dois d'être la plus objective possible. C'est la loyauté envers le peuple. Et je dis qu'ils sont confrontés à la réalité du pouvoir, aux difficultés de l'arbitrage".

Membre de la l’Apr et de la coalition Benno Bokk Yakkar, Zahra Iyane Thiam poursuit : "Et ils se rendent compte que les choses ne sont en réalité pas aussi faciles qu'on le pense. Quand vous venez, vous dites, je fais l'appel à candidatures pour les postes, je pense que là, ils ont complètement renoncé à cela. Et qu'ils doivent avoir également l'humilité, l'honnêteté, de dire aux populations que nous avions pris cet engagement-là, mais l'on se rend compte que c'est quasiment impossible".