NETTALI.COM - Le Conseil Constitutionnel a donné acte au 5ème Président de la République du Sénégal après sa prestation de serment, ce mardi 2 avril au centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio. Le Président du Conseil constitutionnel Mamadou Badio Camara est revenu entres autres sur les circonstances du déroulement du scrutin, non sans tenter de battre en brèche les accusations de corruption porter contre des membres du conseil.

Le Conseil constitutionnel a reçu le serment du cinquième président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Une occasion saisie par Mamadou Badio Camara pour répondre à ses détracteurs. « Les circonstances particulières qui ont entouré la tenue de l’élection présidentielle, ont démontré une résilience particulièrement frappante du peuple sénégalais dans sa majorité. Ce peuple, en dépit de perturbations ponctuelles, est résolument adossé à sa tradition de dialogue et de téranga. A ce titre, il mérite la stabilité institutionnelle que procure une gestion du processus électoral marquée par la transparence la sincérité. L’élection présidentielle, qu’on croyait définitivement compromise, a pu se tenir, même dans les conditions de la République, sans un délai réduit, sans qu’aucune irrégularité de nature à altérer la crédibilité, n’ait été notée. Le vainqueur a été clairement identifié dans les heures qui ont suivi la fermeture des bureaux de vote et les félicitations des autres candidats qui ont été éliminés », a d’emblée dit le président du Conseil constitutionnel.

Poursuivant, Mamadou Badio Camara, de répondre aux détracteurs de l'institution qu'il dirige. « Les élus de la République ont suivi dans la foulée. Cela tient presque du miracle, sauf à relever que nos institutions, loin d’être en crise, tiennent debout dans le cadre de la Constitution, expression la plus achevée de la volonté populaire. Pour sa part, le Conseil des ministres et le Conseil constitutionnel ont fait face à ceux qui ont tenté de le déstabiliser par des moyens non conventionnels à, au nom du peuple, dit le droit, sans haine ni crainte. Le président de la République et son gouvernement, tout comme l’Assemblée nationale, ont toujours accepté de se soumettre à nos décisions. C’est-à-dire qu’il n’y a pas une crise institutionnelle, mais une volonté commune de ne jamais sortir du cadre délimité par la Constitution », a martelé le patron des 7 Sages.

Le secret est dans le bulletin de vote

Justifiant sa pensée, il renseigne : « des amis en Afrique nous disent souvent que chaque fois que le pire est prédit au Sénégal, en raison de fortes tensions et d’animosité exacerbées, les Sénégalais arrivent toujours à retomber sur leurs pieds comme si de rien n’était. Fort de ce constat, M. le président de la République, il nous demande « Mais quel est donc votre secret ? ».

Il poursuit : « plus précisément, dans l’intimité de la claire conscience des citoyens électeurs que leur bulletin de vote peut décisivement changer le cours de leur destin. Dès lors que l’administration et les organes de contrôle du processus électoral ont fait la preuve de leur professionnalisme sous le contrôle d’une justice impartiale. C’est en effet en dix jours chrono que les Sénégalais ont élu au premier tour avec 54,28% des voix, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le 24 mars dernier. Et en ce jour, le 2 avril, qui marque aussi la fin du mandat de son prédécesseur, le Conseil constitutionnel reçoit son serment ».

Pour lui, il s’agit d’un véritable coup de maître. « Le dispositif électoral dans toutes ses composantes a démontré une fois encore sa fiabilité. Nous le devons à l’expérience, l’expertise, et la neutralité de l’administration électorale et des différents organes de contrôle de la régularité des élections, ainsi qu’à la transparence et la célérité notées à toutes les étapes du recensement des votes vu qu’aucune contestation n’a été formulée. Nous le devons aussi, il faut le dire, à l’engagement du président Macky Sall qui, avec la détermination qu’on lui connaît, et dans un délai record, a repris en main le processus électoral avec comme seul objectif un scrutin apaisé et transparent quel qu’en soit le vainqueur ».