NETTALI.COM - L’esplanade de la mairie de Wakhinane Nimzatt a reçu, le dimanche 10 mai, le premier meeting de la coalition Benno Bokk Yaakaar à Dakar. D’après Amadou Ba, dans ce monde de dangers, il est nécessaire de jouer la carte de l’expérience face à l’opposition qualifiée d’incompétente et d’insouciante.

L e candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a choisi l'esplanade de la mairie de Wakhinane Nimzatt, à Guédiawaye, pour son meeting d’ouverture de la campagne présidentielle. La foule de militants des différents partis politiques a pris possession des lieux avant le coucher du soleil.

Sous un fort vacarme où se mêlent chants de militants, roulements des tam-tams et slogans, les principaux responsables de la majorité font leur entrée. Devant des militants qui agitent des pancartes à l’effigie de leurs leaders. On peut citer : Racine Talla, maire de la commune de Wakhinane Nimzatt, Aliou Sall, ancien maire de Guédiawaye, Lat Diop, Abdou Khafor Touré, directeur général de la Compagnie du Sahel SA et Demba Diop  dit "Diopsy", maire de Tivaouane.

Dans une ambiance survoltée, un vaste mouvement de foule menace de faire tomber les barrières de sécurité. Un groupe d’hommes en treillis noir encadre un homme tout de blanc vêtu. Il s’agit du candidat de Benno Amadou Ba qui fait son entrée, accompagné jusqu'au présidium par une armée, sa sécurité personnelle, dans une grande confusion, en cette fin d’après-midi.

Après quelques minutes de flottement, les différents intervenants appellent à l’unité, afin de garantir une victoire d’Amadou Ba au premier tour. C’est le cas d’Aliou Sall, coordonnateur département de l’APR à Guédiawaye. Il n’hésite pas à égratigner l’opposition, notamment l’ex- Pastef, en indiquant que seul le choix de l’expérience pourrait permettre d’assurer la stabilité et la prospérité du pays.

"Il nous faut plus de rigueur et de transparence en partant des acquis de Macky Sall. Pour cela, on ne va pas donner le pays à des gamins sans expérience. On ne veut pas aussi des gens qui veulent la désintégration de l’UEMOA et aussi entrainer l’isole- ment de notre pays", déclare l’ex- maire de la ville de Guédiawaye.

Sur ce, la clameur redouble d’intensité à l’annonce du discours d’Amadou Ba. Dans la même tonalité que son prédécesseur au pupitre, le candidat n’hésite pas à brocarder les candidats de l’opposition qui, dans cette campagne, semblent se découvrir une âme de réformateur. "Quand j’entends des personnes dérouler leur programme tout en déclarant qu’ils vont réformer la Constitution, créer un Sénat, entre autres, je suis convaincu maintenant qu’ils sont incompétents et insouciants, en plus d’être des aventuriers. J’ai l’intime conviction qu’ils ne peuvent pas diriger le Sénégal pendant deux jours", déclare-t-il sous les applaudissements de la foule.

Continuant son propos, il se positionne comme le président de la jeunesse sénégalaise, particulièrement celle issue de la banlieue. "Je m’engage, si je suis élu comme président de la République, à être le président de l’emploi des jeunes. En outre, je m’engage aussi à créer un million d’emplois durant les cinq années de mon mandat. Si la paix et la stabilité sont préservées dans ce pays, je pense qu’on pourra aller au-delà de ce chiffre du million d’emplois", soutient-il. Avant d’ajouter que personne n’aime plus le pays qu’eux et qu’il est imprudent de jouer la carte du nationalisme, au risque d’isoler notre pays.