NETTALI.COM - Paix, autorité, compassion en direction des populations, compétence, travail, entrepreneuriat. C’est ce que propose, entre autres, le candidat Idrissa Seck qui vient de sortir de sa réserve pour signer un "Pacte" avec les populations. Dimanche 10 mars, il s’est rendu à Ouakam où il a signé la charte de la Coalition nationale pour une pêche durable.

Beaucoup se sont étonnés de son silence face aux événements liés à l’élection présidentielle de 2024. Idrissa Seck s’est finalement exprimé, ce dimanche, à l'occasion du démarrage de la campagne électorale. À Ouakam, chez les acteurs de la pêche, le leader de Rewmi a signé un "Pacte" tourne autour de cinq piliers. Le P signifie la paix, la sécurité, la tranquillité, la cohésion nationale, l’entente entre les fils du Sénégal, quelle que soit notre diversité. Le prétendant à la magistrature suprême entend également diriger le Sénégal avec l’Autorité nécessaire pour assainir ce qui doit l'être aussi bien dans la conduite des affaires de l’État que dans l’espace public que tous les citoyens partagent. Cet exercice, explique l’ancien Premier ministre (2002-2024), se fera aussi avec Compassion en direction des populations.

"Nous mesurons la détresse et la souffrance face à la cherté de la vie, face aux conditions de travail difficile, face à un habitat social déficitaire. Nous entendons manifester notre compassion à l’endroit de nos populations. Tout se fera autour de la réhabilitation réelle de la valeur travail", soutient-il.

Poursuivant, il a rappelé la fameuse formule du président Abdoulaye Wade : "Il faut travailler, beaucoup travailler, toujours travailler, encore travailler."

En ce sens, Idrissa Seck promet que les travailleurs bénéficieront du soutien de l’État. Idy souhaite également développer l’Entrepreneuriat pour faire renaître l'espoir chez les jeunes.

Les 13 points de la charte de la Coalition nationale pour une pêche durable

À Ouakam, le candidat a signé une charte mise en place par la Coalition nationale pour une pêche durable, composée de pêcheurs, de transformateurs, de mareyeurs, etc. La charte sera également présentée aux autres candidats. Idy a d’ailleurs expliqué que l’autre raison qui expli- quait son silence est qu’il faisait une mise à jour de sa connaissance de la situation du pays secteur par secteur. "J’allais commencer par les 700 km de côtes, de Saint-Louis à Cap Skirring", confie-t-il.

Le candidat estime que les propositions contenues dans la charte sont réalisables. "Nous avions envoyé des experts qui se sont entretenus avec les acteurs. Tous les points ont été étudiés", clarifie-t-il.

En premier lieu, la Coalition nationale pour une pêche durable déplore la rareté des poissons. Elle veut la mise en place d’une politique garantissant une présence abondante de poissons, d’ici 2030, au Sénégal. Il s’agira d'arrêter de délivrer les licences de pêche sur les espèces surexploitées. Le deuxième point porte sur la dégradation de l’écosystème. Un nettoyage des fonds marins de Ndar (Saint-Louis) à Cap Skirring est demandé.

Troisièmement, la Coalition nationale pour une pêche durable exige la publication du nombre de bateaux au Sénégal. Elle demande une audition de la flotte artisanale et industrielle. En quatrième lieu, les acteurs de la pêche veulent un renforcement du système de sécurité au niveau des frontières maritimes, avec une présence massive des forces de défense et de sécurité.

Concernant le cinquième point de la charte, les acteurs de la pêche demandent que l'on réserve exclusivement la pêche du "yaboye" (sardinelle) aux nationaux. Pour le point suivant, il est demandé une politique commune de pêche.

En septième lieu, la Coalition nationale pour une pêche durable exige l'évaluation indépendante de l’accord de pêche signé avec l’Union européenne.

Huitièmement, l'amélioration de la représentativité des acteurs de la pêche est demandée. Le neuvième point est très important. Les acteurs de la pêche demandent l’adhésion du Sénégal à l’Initiative pour la transparence dans la pêche (Fiti -The Fisheries Transparency Initiative).

Dixièmement, par rapport à l’exploitation du pétrole et du gaz qui ont un impact sur la mer, ils veulent qu’il y ait un pourcentage réservé à la pêche. En onzième lieu, ils demandent une journée nationale dédiée à la pêche. Par rapport à l’avant-dernier point, un Conseil présidentiel sur la pêche est souhaité.

Enfin, les acteurs de la pêche demandent des mesures de résilience permettant aux populations côtières d’être résilientes aux changements climatiques.