NETTALI.COM- Le délégué permanent du Sénégal auprès de l’Unesco estime que c’est l’opposition qui a agité l’idée du report de l’élection présidentielle. Souleymane Jules Diop a également soutenu qu’une présidentielle sans Karim Wade et Ousmane Sonko n’est pas envisageable. Il désapprouve aussi le retrait de la licence de Walfadjri.

Membre de la mouvance présidentielle, Souleymane Jules Diop s’est exprimé sur le report de l’élection présidentielle. Pour lui, c’est l’opposition qui a eu l’idée originale. « Ce n’est pas venu de nous. Le président de la République a constaté une situation. Ce sont eux qui ont dit au président d’arrêter tous ça. Ils sont allés le voir et c’est officiel. Il y’a 40 opposants qui sont allés voir le président. Tous ceux qui disaient en dessous qu’il faut reporter l’élection, certains d’entre eux disent maintenant qu’ils vont manifester tout en disant que cela va durer quelques jours et ça va s’arrêter. Aujourd’hui, ils veulent laisser le président de la République seul assumer une situation qu’il n’a pas créé. C’est ça qui se trouve injuste ». 

Par ailleurs, Souleymane Jules Diop a manifesté son désaccord quant à l’élimination de Ousmane Sonko et de Karim Wade de la présidentielle.  Il souligne qu’une élection sans eux serait banale. « Ce n’est pas une élection. C’est une élection biaisée, c’est une élection  tronquée. C’est mon avis. Maintenant celui que les sénégalais éliront, ils l’éliront. Ma lecture de la façon dont Karim Wade est exclu, c’est qu’au moment où le Conseil constitutionnel a invalidé sa candidature, Karim Wade avait une seule nationalité et c’était la nationalité sénégalaise. Au jour de l’élection, le jour du scrutin, Karim Wade est de nationalité exclusivement sénégalaise ».

Souleymane Jules Diop s’est aussi prononcé sur le retrait de la licence de Walfadjri. Il a marqué son désaccord et  demande à l’Etat de revenir sur sa décision. Il invite surtout Cheikh Niass à suivre les pas de son père et de ne pas tomber dans la manipulation.

« Je crois qu’un Etat n’agit  pas par colère. Un Etat doit agir de manière rationnelle et surtout quand on a la charge de l’action publique, on doit faire preuve de beaucoup de discernements et être toujours dans chaque action.  Je ne suis pas d’accord avec ce qu’on a fait à Walf. J’ai parlé avec Cheikh, il y'a quelques semaines. Je lui ai dit : si ton père s’était comporté comme ça, tu ne trouverais pas Walfadjri". Cette idée d’instrumentaliser ce journal et d’en faire un instrument de combat, c’est un combat pour la démocratie mais là c’est un combat pour autre chose. Je lui ai dit je ne suis pas d’accord. Mais je ne suis pas d’accord pour autant qu’on ferme la boîte, surtout qu’on dise définitivement. Ce n’est pas possible, on ne peut pas dire ça, cela ne se dit même pas. On peut suspendre et une fois que les éléments sont passés, ils vont régler ce problème », soutient-il sur la RFM.