NETTALI.COM - Ce lundi 15 janvier, dans un communiqué, le consultant et chercheur en migrations internationales et président d’Horizon sans frontières, Boubacar Sèye, a donné son avis sur le débat sur la double nationalité de Wade fils. "Karim Wade est plus que jamais sénégalais", reste-t-il convaincu.

Pour lui, tout ceci n’est qu’un faux débat pour écarter Karim de l’élection présidentielle. Ce concept, dit-il, "est très dangereux pour le Sénégal et nous devons faire attention au regard des enjeux géopolitiques, géo-économiques et éco-stratégiques, avec la découverte des hydrocarbures au Sénégal".

En effet, explique-t- il, en Afrique, le facteur le plus crisogène est celui identitaire pouvant opposer des communautés, voire des peuples.

"Rappelez-vous qu’en Côte d’Ivoire, le concept d’ivoirité, pour écarter le candidat Alassane Ouattara, avait plongé le pays dans plusieurs années de guerre civile", a-t-il alerté.

Sur un autre registre, soutient M. Sèye, le champ de bataille des conflits du monde, c’est l’Afrique et le Moyen- Orient, sauf que le continent africain dépasse en nombre de conflits armés. En atteste récemment le Soudan. Depuis 1990, indique-t-il, plus de 19 conflits majeurs ont été enregistrés dans 17 pays et ont causé la mort de plus 4 millions de personnes et plus 40 millions de déplacés, selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique.

"Ce procès fait à Karim est une menace pour des centaines de milliers de Sénégalais de la diaspora. Oui, ils sont des milliers dans le même cas que le fils l’ex-président Abdoulaye Wade, un homme qui s’est battu pendant des décennies pour un Sénégal meilleur. C’est une véritable injustice sociale, car Karim Wade est plus que jamais sénégalais !”, a souligné le président d’Horizon sans frontières.

"Ce débat devrait interpeller toute la diaspora, car il constitue une grosse menace, surtout pour les enfants issus de l’immigration qui, du fait du droit du sol, ont acquis la nationalité du pays d’accueil. Ces enfants seront taxés demain d’étrangers au Sénégal, si rien n’est fait", dénonce-t-il.