NETTALI.COM - Le débat sur la double nationalité de Karim Wade qui figure dans la liste des 21 candidats à la Présidentielle du 25 février 2024, arrêtée par le Conseil constitutionnel, en attendant les recours, continue de susciter de vives réactions après sa présence notée dans le Fichier électoral français. Thierno Alassane Sall, également candidat à la Présidentielle, ne va pas laisser la "forfaiture" passer, si jamais il est prouvé que Wade-fils est toujours avec sa nationalité française.

"Selon diverses sources, Karim Wade, candidat à l'élection présidentielle, serait toujours détenteur de la nationalité française, ce qui est en contradiction avec la Constitution de notre pays. Notre Loi fondamentale dispose que tout candidat à la magistrature suprême doit exclusivement être de nationalité sénégalaise", a-t-il écrit dans un communiqué.

TAS se veut clair: "Nos investigations se poursuivent, car nul ne devrait transiger sur des dispositions explicites de la Constitution. C'était déjà le sens de notre opposition à une éventuelle candidature à un troisième mandat du Président Macky Sall. Si une fausse controverse a pu être entretenue quant à l'application (au Président Macky Sall) des dispositions de l'article 27 de notre Charte fondamentale, les dispositions de l'article 28 ne comportent aucune dérogation et s'appliquent à tout candidat".

Thierno Alassane Sall d’affirmer : "Notre non-participation au dialogue national, était un refus d'entrer dans des petits arrangements entre politiciens qui feraient sauter de nécessaires verrous visant à préserver la République d'individus au passif lourd".

Et celui-ci d’appeler les Sénégalais à ne pas laisser passer ce genre de violation de la Constitution : "Les républicains et patriotes ne devraient pas détourner le regard sur de possibles violations de la Constitution, quelles que soient les alliances d'hier. Fermer les yeux sur une violation de dispositions de la Constitution, en raison de l'affiliation politique des intéressés, reviendrait à valider à rebours les velléités des théoriciens du "deuxième" quinquennat pour Macky Sall."