NETTALI.COM - Le ministre des Collectivités territoriales, Modou Diagne Fada, estime que l'absence éventuelle du leader de l’ex Pastef Ousmane Sonko, ne voudra pas dire que l'élection n'est pas inclusive. Il s’exprimait sur le plateau du "Jury du dimanche" sur Iradio.

Le ministre des Collectivités territoriales, Modou Diagne Fada, par ailleurs leader du parti LDR/Yessal, est d’avis que pour une population de 18 millions d'habitants avec 262 candidats à la candidature, on ne peut pas parler d’élections non inclusives. Abordant le cas du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, il persiste que son éventuel absence ne pourra non plus rendre les élections non inclusives . "Maintenant vous pouvez dire qu'il pourrait y avoir un absent. J'utilise le conditionnel parce que je suis respectueux de la loi et de la démocratie. Un absent de marque parce qu'effectivement monsieur Sonko est supporté par nombreux de nos concitoyens. Il pèse sur l'échiquier politique, je l'admets. Parce que s'il ne pesait pas sur l'échiquier politique il n'allait pas gagner la commune de Ziguinchor, ses hommes n'allaient pas gagner d'autres communes du Sénégal, lors des dernières élections locales. La coalition dans laquelle il est membre n'allait pas avoir autant de députés. Mais son absence éventuelle parce que je n'en suis pas encore sûr ne voudra pas dire que l'élection n'est pas inclusive", dit-il.

Poursuivant, il note : "si nous partons de la dernière élection présidentielle, en 2019, Macky Sall est arrivé 1er, Idrissa Seck, 2ème, et Ousmane Sonko s'est classé 3e, en l'absence de deux ténors : Khalifa Sall et Karim Wade. Rien ne nous dit que si ces deux avaient participé que Sonko allait être 3eme. Je ne sous-estime personne. Je parle de faits. Aujourd'hui, il est probable que Khalifa Sall et Karim Wade soient présents en 2024, et je fais partie des Sénégalais qui pensent que s'ils avaient participé à l'élection en 2019, peut-être que Ousmane Sonko ne serait pas 3e".
Avant d’ajouter que l'élection est inclusive parce que pour le moment nous avons 262 candidats à la candidature.
"La liste définitive des candidats ne sera connue qu'au mois de janvier prochain, quand le Conseil constitutionnel va dire voilà ceux qui sont éligibles", soutient-il. Concernant toujours le cas de Ousmane sonko à qui la Dge refuse toujours d’octroyer des fiches de parrainage , Modou Diagne Fada croit qu'il n'y a pas encore de décision de justice définitive.
"Il y a une décision d'un Tribunal de première instance. Quand on vous condamne à un niveau inférieur, vous avez le droit de porter l'affaire à un niveau supérieur. C'est ça que l'État du Sénégal a fait à travers l'Agent judiciaire de l'État. Mais, nous ne sommes pas loin d'un dénouement définitif parce que le traitement du pourvoi à des délais. En tant que non initié, c'est que la décision n'est pas encore définitive. Tant que la décision n'est pas définitive, la Direction générale des élections est fondée pour dire, je ne donne pas de fiches parce que je n'ai pas de décision", défend -il.

Ainsi il se dit fier de la Justice sénégalaise parce que, dit-il, si l’État avait la possibilité de tordre la main au juge de Ziguinchor, il ne rendrait pas cette décision.
"Nos amis de l'opposition aussi, quand une décision de justice les arrange, ils ne disent rien. Mais quand cela ne les arrange pas, ils ruent dans les brancards. je considère pour une fois qu'ils devraient rendre hommage à la justice sénégalaise qui a rendu une décision qui n'arrange pas l'Aje. Jusqu'au moment où nous parlons, la Dge a parfaitement le droit de dire que le nom de monsieur Ousmane Sonko ne figure pas sur les listes, par conséquent, nous ne pouvons pas lui remettre de fiches parce que pour pouvoir disposer de ces fiches, il faut être éligible et électeur", signe et persiste le ministre.