NETTALI.COM - Mettre fin aux longues détentions préventives. C'est l'un des défis que s'est fixée Me Aïssata Tall Sall  nouvellement installée dans ses fonctions de ministre de la Justice.

Nommée ministre de la Justice en remplacement du Professeur Ismaila Madior Fall, Me Aïssata Sall a été installée dans ces fonctions ce jeudi 19 octobre 2023. La nouvelle Garde des Sceaux compte gérer le département de la justice selon quatre grands axes dont la lutte contre les longues détentions préventives. Dans ce sens, elle annonce un audit. " Dès les premiers jours de notre installation, je ferai commanditer par mes services, un audit sur les longues détentions afin que les dossiers et les procédures soient rapidement purgés", a promis celle qui remplace Ismaila Madior Fall.

" Par la diligence, nous apporterons à nos dossiers, le traitement approprié et dans les délais requis. Dans les délais requis, nous fera éviter les longues et parfois très inutiles procédures. Quand il est question de la liberté, aucune panne d’horloge ne nous sera pardonnée ! " relève-t-elle.

Outre la question des longues détentions préventives, Me Aïssata Tall Sall préconise " une justice transparente, efficace et diligente".  " Pour être transparent, le Service Public de la Justice se doit comme tout autre de se mettre à la disposition du public en lui fournissant à temps utile le renseignement nécessaire. Communiquer avec l’opinion dans un souci d’information et de transparence, voilà ce qui sera attendu des services judiciaires " dit-elle. Avant de s'engager "solennellement que cette communication utile et nécessaire ne fera pas défaut".

Mieux que cela, ajoute-t-elle " cette information sera disponible chaque fois que de besoin". Et à l'en croire, dans ce sens, le ministère se dotera d’un porte parole, qui communiquera avec l’opinion chaque fois que cela sera utile.

Par ailleurs, l'ancienne ministre des Affaires étrangères a souligné que " pour être efficace, les services judiciaires doivent être fonctionnels et disponibles pour le temps consacré au travail". En effet, se souvient-elle : " l’engorgement de nos Cours et Tribunaux a peut-être des raisons et causes multiples (manque de moyens, déficit de personnel), mais si nous leur consacrons pleinement le temps nécessaire requis, alors le mal en sera atténué. Il nous a souvent été dit que la Justice n’est fonctionnelle que par demie journée et que les vacances judiciaires durent plus que de raison. Soyons prêts à regarder ce reproche pour y voir ce qui peut être vrai et le prendre en compte et rejeter ce qu’il contient de faux.
Nous devons donc revoir ensemble notre calendrier de travail".