NETTALI.COM - Alors que le gouvernement gabonais est toujours en cours de formation autour du nouveau Premier ministre Raymond Ndong Sima, le président de transition, le général Oligui Nguéma met aussi sur pied son équipe. Des nominations qui ont été annoncées le jeudi 7 septembre soir, au cours desquelles, ont été choisis beaucoup d’anciens cadres ayant servi Omar ou Ali Bongo pour l’accompagner. Mais pas seulement.

Le retour le plus marquant est celui de Guy Rossatanga-Rignault. Juriste et politiste qui a servi les Bongo père et fils, celui-ci retrouve le poste de secrétaire général de la présidence qu’il avait occupée de 2016 à 2018. Arthur Lemamy sera directeur de cabinet, poste qu’il occupait auparavant auprès de la présidente de la Cour constitutionnelle.

Plusieurs technocrates et même d’anciens ministres sont aussi nommés à la tête des différents départements. Parmi les personnes en place au plus haut niveau, le directeur du protocole François Epouta conserve son poste.

De même des profils issus de la société civile, intègrent le gouvernement parmi lesquels, les plus jeunes, Télésphore Obame Ngomo est officiellement nommé conseiller spécial et porte-parole de la présidence de la Transition. Le cyberactiviste Stéphane Zeng, bien connu pour ses dénonciations du système, vient lui s’occuper de la jeunesse, de la culture et des sports.

A souligner que le président de la transition issue du putsch, Brice Oligui Nguema, a annoncé une éviction des personnes d’origine étrangère de la politique et de l’administration et une restriction de l’accession à la nationalité gabonaise. Ceux-là désignés sous le terme de "légion étrangère" sont ces conseillers non gabonais placés par Ali Bongo Ondimba aux plus hautes fonctions de l’Etat. Principalement au sein de l’administration présidentielle ou à la tête d’agences publiques spécialisées qui ont constitué, au fil du temps, un véritable pouvoir parallèle, au fonctionnement opaque, et qui supplante les attributions du gouvernement.