NETTALI.COM - Actuellement admis à l'hôpital Principal de Dakar, Ousmane Sonko est mal en point. Son état de santé se détériore suite à sa diète qu'il a entamé depuis plus de trois semaines. Pour Cheikh Issa Sall, le choix du leader de Pastef n'est pas payant car, dit-il, une grève de la faim d'un détenu n'est pas suffisante pour obtenir la liberté.

"Je ne pense que la grève de la faim soit suffisante pour libérer un détenu. Si telle était le cas, toutes les prisons seraient vidées. Parce que c'est un moyen que tous les détenus allaient utiliser pour recouvrir la liberté", a déclaré Cheikh Issa Sall dans l'émission Grand Jury de ce dimanche 27 août.

"Je crois que la liberté, dans ce contexte là, on ne peut l'avoir que par des procédures judiciaires. Il a ses avocats et je crois que ces derniers doivent faire leur travail pour qu'ils puissent avoir gain de cause sur le plan judiciaire", a conseillé le maire de Mbour, par ailleurs magistrat de formation.

A en croire ce membre du régime présidentiel, Ousmane Sonko a commis beaucoup d'erreurs qui lui ont valu aujourd'hui la prison.

"On a vécu au Sénégal des choses que le pays n'a jamais connu. Depuis 2021, on a vu une violence verbale, physique, des appels à l'insurrection. On a vu quelqu'un appeler à déloger un président régulièrement et démocratique élu, des maisons de leaders politiques incendiés, des chefs religieux attaqués, des commerces incendiés", a fustigé Monsieur Sall.

Interpellé sur la dissolution de Pastef et la radiation de Sonko sur les listes électorales, Cheikh Issa Sall soutient qu'il n'est pas surpris de cette décision.

"Il y'a 8 mois, j'avais dit que Pastef n'est pas un parti politique normal et que dans quelques années, ils (les Pastefiens) vont disparaitre car ils sont entrés en effraction dans le champ politique", a-t-il rappelé. Non sans révéler qu'il est militant d'une politique qui repose sur les débats d'idées et non sur la violence.