NETTALI.COM - Réuni ce samedi 19 août 2023 au CFPT Sénégal-Japon, le bureau exécutif national du SAEMSS a fait le bilan de la lutte syndicale de l'année scolaire écoulée et dégager des perspectives pour la prochaine rentrée des classes. Occasion saisie par El Hadji Malick Youm et ses camarades pour mettre l’Etat du Sénégal devant ses propres responsabilités contre d’éventuelles perturbations lors de l’ouverture prochain des classes. Le SAEMSS reproche au gouvernement d’avoir accusé des retards dans la mise en œuvre de ses engagements portant entre autres sur la révision du statut des décisionnaires, la formation diplômante des enseignants, la mise à disposition des prêts au logement et des parcelles ainsi que les réformes dans la formation professionnelle et technique.

"A l'entame de ce bilan, nous tenons à dénoncer avec véhémence les lenteurs notées dans la mise en ceuvre des engagements du Gouvernement portant notamment sur la révision du statut des décisionnaires, la formation diplômante des enseignants, la mise à disposition des prêts au logement et des parcelles ainsi que les réformes dans la Formation professionnelle et Technique", a déclaré El Hadj Malick Youm, secrétaire général du SAEMSS.

"En ce qui concerne la révision du statut des décisionnaires, au sortir de la rencontre technique du 26 juillet 2023 avec le ministère de la Fonction publique, nous fustigeons le dilatoire du Gouvernement sur la signature du décret 74-347 du 12 avril 1974 modifié et
le louvoiement sur la rétroactivité. Quant à la formation diplômante des enseignants, il est regrettable de constater des manquements portant notamment sur : le retard dans le démarrage des sessions de formation des MEPS au CENPS de Thiès, des professeurs de philosophie, des PC ayant capitalisé plusieurs années
d'expérience et de ceux issus du recrutement spécial de 2021, des chargés de cours et des bénéficiaires de mise en positon de stage initialement prévues en juillet 2023 les confusions notées dans le ciblage des professeurs de philosophie, les faibles quotas octroyés pour les mises en position de stage des titulaires de diplômes académiques et des chargés de cours ainsi que la non-prise en compte de la formation des professeurs d'économie à l'ENSETP ; le retard dans la mise en œuvre du reversement des METP", a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, El Hadj Malick Youm et ses collègues condamnent la résurgence des lenteurs administratives suite au retrait des habilitations des bureaux relais PAMA pour la production des projets d'avancement et à la restriction des voies de dépôt des dossiers administratifs des enseignants.

"Nous tenons à rappeler au Gouvernement du Sénégal que si des solutions urgentes ne sont pas apportées pour abréger les souffrances des décisionnaires, le syndicat fera de cette question son principal cheval de bataille dès la prochaine rentrée des classes", ont-ils averti.

A en croire El Hadj Malick Youm, le SAEMSS met en garde le Gouvernement du Sénégal contre toute forme de retard ou d'exclusion dans le cadre du déroulement de la formation diplômante des enseignants à la FASTEF et dans les autres structures. En effet cette formation est un droit consacré par la loi 61-33 du 15 juin 1961, par conséquent, le syndicat restera intransigeant par rapport à son caractère inclusif afin qu'aucune cible ne soit laissée en rade.

Enfin, disent-ils "nous prenons l'opinion publique nationale et internationale à témoin et rappelons au Gouvernement que l'école sénégalaise doit rester au coeur des priorités de l'État en toute circonstance. A ce titre, il importe de préciser que le seul gage de stabilité de cette école demeure le strict respect des engagements souscrits et conformément à sa vocation, le SAEMSS réitère son engagement et sa détermination à poursuivre le combat
pour le progrès social et la revalorisation de la fonction enseignante".