NETTALI.COM - L'un des deux militaires accusés d'avoir perpétré en mars 2019, un braquage à l'agence Wafacash de Nord-Foire a comparu ce vendredi 27 novembre 2020 devant le tribunal militaire. Abdoulaye Dia était jugé pour le vol du pistolet qui a servi à l'attaque. Il risque 6 mois ferme.

Si le juge suit le réquisitoire de la parquetière, le militaire Abdoulaye Dia a déjà purgé sa peine. Ce dernier, attrait à la barre du tribunal militaire, risque la peine de 2 ans dont 6 mois ferme pour vol d'un pistolet.

Pour rafraichir la mémoire de ceux qui l’auraient oublié, le prévenu est cité dans l’affaire du braquage, le 27 mars 2019 de l’agence Wafacash, à Nord Foire. De même que son frère d’arme Lamine Sagna. En détention provisoire depuis lors, les deux inculpés sont accusés d’avoir perpétré une attaque à main armée dans l’institution financière. Arrêtés non loin du lieu du vol, les soldats, en activité, ont été radiés. Toutefois, Lamine Sagna n’a pas comparu car n’étant pas concerné par cette affaire de vol d’arme.

En effet, selon la parquetière, le jour du braquage, A. Dia avait laissé son présumé complice à l’agence, pour aller à la caserne, afin de subtiliser l’arme. Accusations que le prévenu a contestées avec véhémence. Mieux, il soutient n’avoir jamais commis à ce braquage. Face à la composition du tribunal qui est constitué d’un juge et de ses deux assesseurs militaires, A. Dia soutient sans convaincre : « j'avais des problèmes de famille. Je suis parti à Ouest-Foire voir ma tante. Ne l'ayant pas trouvée, je suis entré dans l'agence. J'ignore ce qui m'a pris, mais je suis parti chercher l'arme en laissant Lamine Sagna sans rien lui dire ce que j'allais faire ». A l’en croire, c’est à son retour à l’agence, qu’il a sorti 150 mille francs Cfa qu’il voulait envoyer à son épouse. « C’est en remettant l’argent à la caissière que celle-ci a vu l’arme et s’est mise à crier au voleur », poursuit-il. « Je ne sais pas ce qui m’a pris mais l’arme je ne l’ai pas volé. On peut dire que je l’ai juste empruntée », fulmine-t-il.

Le défenseur militaire, en l’occurrence, le commandant Mamadou Birane Wane a précisé que le prévenu n’a jamais perpétré le vol à l’occasion du service. Il a ainsi contredit la représentante du ministère public qui a à son tour soutenu le contraire. Il a ainsi précisé que c’est uniquement l’arme qui fait partie du service. Celui-ci a toutefois regretté la détention du prévenu. Selon lui, après le renvoi devant la Cour d'assises militaire, la Chambre d'accusation a disqualifié les faits en vol simple. S’agissant du montant volé, le commandant reste persuadé que ce sont les parties civiles qui l’ont pris. « Ce sont les banquiers qui se sont appropriés de l'argent pour ensuite l’accuser, car il a été arrêté à une centaine de mètres des lieux, et rien n'a été retrouvé sur lui », a-t-il ainsi défendu le militaire.

Dans la foulée, le Lieutenant Guèye précise que le prévenu n’a jamais eu l’intention de faire du mal. Car dit-il, l'arme qu’il a utilisée, est une arme factice qui ne produit que du bruit pour chasser les oiseaux au niveau des aéronefs.

Mes Mamadou Guèye et Iba Mar Diop ont chacun sollicité l'application bienveillante de la loi pour A. Dia.

C’est le 24 décembre prochain que le tribunal rendra sa décision.