NETTALI.COM - L'ancien bâtonnier de l'ordre des avocats, Me Mame Adama Guèye, s'insurge contre la libération suivie de l'expulsion de l'avocat français, Juan Branco. Selon lui, il aurait dû être jugé au Sénégal au même titre que ses présumés complices. Il pense que le Sénégal a manqué de mettre en œuvre notre souveraineté nationale. "N’importe quel citoyen doit respecter nos lois et règlements", fait-il remarquer.

Me Mame Adama Guèye s’insurge contre la libération de l’avocat français Juan Branco. Pour la robe noire, ce dernier a décrédibilisé les institutions du Sénégal. Il aurait dû, par conséquent, être jugé sur le sol sénégalais au même titre que ses complices. Selon l’ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats du Sénégal (2008-2010), cette libération entache la souveraineté sénégalaise.

«Cette mesure bafoue l’honneur et la dignité de notre pays. Monsieur Branco nous a nargués. Il est venu ici, il a exploité la notoriété de Ousmane Sonko pour se vendre. Il a insulté les magistrats, manqué de respect à nos Institutions. Il a snobé les enquêteurs et le juge d’instruction en refusant de répondre à leurs questions. Malgré tout, il obtient une décision d’office de contrôle judiciaire et de libération sans avoir été interrogé sur le fond. Les mesures de libération doivent être consécutives à une interrogation au fond et à une demande de liberté provisoire», fait remarquer Me Mame Adama Guèye.

Face à la presse, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a garanti que l'avocat de Ousmane Sonko «pourrait être jugé et condamné à une peine qui serait exécutée grâce à la collaboration judiciaire entre le Sénégal et la France». Mais Me Mame Adama Guèye n’en pas convaincu. «Aujourd’hui, ce que je constate, c’est que nous avons manqué de mettre en œuvre notre souveraineté nationale. N’importe quel citoyen doit respecter nos lois et règlements», a-t-il tranché.