NETTALI.COM- La dissolution du parti Pastef est une mesure précipitée et excessive. C’est du moins l’avis du secrétaire général Secrétaire Général du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (F.S.D/B. J Cheikh Bamba Dièye, invité du jury du dimanche de ce dimanche 06 Août 2023 sur la 90.3 Iradio.

Officiellement, le parti Pastef n’existe plus. La notification est parvenue jeudi à  Birame Souleye Diop dans une lettre adressée par le ministre de l’Intérieur.  Les réactions se sont multipliées suite à cette décision.  Invité sur le plateau de jury du dimanche, le secrétaire général du parti FSD-BJ Cheikh Bamba Dièye estime que la mesure est « excessive et très précipitée». Même si par ailleurs, il estime que l’État est dans ses droits de vouloir établir l’ordre républicain, de veiller au respect des lois et règlements qui régissent le pays.

Toutefois, il note en tout état de cause, qu’il est extrêmement important de ne pas oublier que dans cette affaire, mêler le politique au judiciaire est une tâche extrêmement difficile. « On travaille tous sur le principe de la présomption d’innocence qui est un élément essentiel et un droit constitutionnel. Il ne s’agit pas seulement de l’individu Ousmane Sonko, mais d’un projet de plusieurs milliers, voire des millions de citoyens sénégalais » dit-il. C'est pourquoi, l'ancien maire de Saint-Louis estime qu’il était important d’avoir des mesures de prudence qui auraient pu permettre au ministère de l’Intérieur de laisser les choses entre les mains de la justice ».  Mais, se désole-t-il,  « le Sénégal a souffert depuis très longtemps de l’hypertrophie de l’esprit partisan sur les règles de conduite qu’il doit de se donner».

Pour l'opposant, « allier  la mesure à la présomption d’innocence aurait été souhaitable, puisque nous sommes dans une dynamique de dialogue d’essayer de recréer les conditions de paix ».  Dans cette dynamique de paix,  Cheikh Bamba Dieye invite les acteurs politiques et l’État à la prudence pour sauvegarder la paix sociale au profit des citoyens. « Nous avons frôlé la catastrophe et je pense que c’est le moment de la mesure, de la prudence. Chaque acte qu’un acteur politique de l’opposition pose, il doit le poser à l’endroit de ce qui doit créer les conditions d’une paix durable et ouverte pour tous les citoyens. De même que chaque acte que l’exécutif pose, il faut aussi l’examiner au profit de ce qui doit être la paix pour qu’on puisse consolider cette désescalade. Je pense qu’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire » explique-t-il.