NETTALI.COM - Le leader du mouvement Tekki, Parti de l'émergence citoyenne et par ailleurs candidat à la Présidentielle de 2024, s'est adonné à un grand oral, ce jeudi 13 juillet. Au cours de cet exercice, le député a brièvement décliné ses ambitions présidentielle et commenté l'actualité politique.

Dans l'esquisse de son programme pour 2024, le candidat du mouvement Tekki prône la "modernisation de l'Administration” et l'instauration de la culture de la "méritocratie" dans l'octroi de certains postes stratégiques, tels que les directions générales.

Mamadou Lamine Diallo a aussi profité de l'occasion pour évoquer le renoncement à un troisième mandat du

président Macky Sall. "Le 3e mandat et la décision du chef de l'État de ne pas se présenter, c'est à saluer évidemment. Mais c'est aussi la victoire du peuple qui s'est mobilisé, celle de tous les démocrates, donc du mouvement Tekki. Car si nous avions fait preuve de mollesse, le président Macky Sall aurait pu forcer pour une troisième candidature illégale et illégitime".

Dans son entendement toujours, le président sortant n'aurait pas dit son dernier mot et pourrait toujours appliquer la méthode Poutine-Medvedev pour revenir au pouvoir en 2029.

Toujours sur ce chapitre politique, celui qui fut candidat à la Présidentielle de 2007, compte, une fois élu, réduire de manière conséquente les prérogatives du président de la République. Le leader de Tekki prévoit même des garde-fous, pour mieux avoir la "mainmise" sur l'action du locataire du palais.

"Dans notre programme électoral, nous voulons aussi mettre fin à l'hyper-présidentialisme. Le chef de l'État a beaucoup trop de pouvoirs, ce qui n'est pas forcément une bonne chose pour un pays comme le nôtre. Et aussi pour mieux contrôler sa gestion, il faut qu'il devienne justiciable à la fin de son règne. Avec ce dispositif, il sera beaucoup plus attentif dans la gestion de la chose publique. En résumé, un président de la République ne doit pas être considéré comme un dieu ou un demi-dieu".