NETTALI.COM - Me Aïssata Tall Sall a apporté ce jeudi une belle réplique à l'avocat Juan Branco qui attaque Macky Sall et son régime devant la CPI, qualifiant la posture de ce dernier, de "ridicule" et "puérile". Mais la ministre des Affaires étrangères ne s'en est pas arrêté là, puisqu'interpellée, elle s'est aussi expliquée sur les tirs à balles réelles invoqués par Christophe Boisbouvier de Rfi sur France 24.
Le 1er et le 2 juin dernier, "on a vu des manifestants tirer sur d'autres manifestants". C'est du moins ce qu'a soutenu, sur France 24 et Rfi, Me Aïssata Tall Sall. Elle ajoute : "Ce n'est pas moi qui le dis. C'est des médecins et des témoins indépendants qui le disent." Revenant sur le bilan macabre des violentes manifestations du début du mois, elle explique qu'il y a eu 9 morts le premier et le second jour, le décompte est passé à 16.
Interpellée sur la sortie du Haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme, préoccupé par la situation et les tirs à balles réelles qui sont un sombre précédent pour le Sénégal, Aïssata Tall Sall de répondre de la manière suivante : "il a raison et il a tort. Il a raison quand il dit que cela peut être un sombre précédent,. Vous savez pourquoi ? Parce que le Sénégal est un pays respectueux des droits de l’homme parce que personne, ni lui encore nous en premier, n’avons jamais souhaité qu’on utilise des balles réelles pour tirer sur des manifestants. Que les forces de l’ordre sont agressées, quand elles sont elles mêmes victimes de la violence, quand elles sont en état de légitime défense, que doivent elles faire ? Voilà.", a-t-elle répondu. Avant d’ajouter : "bien sûr qu’on est en train d’enquêter. Bien sûr quand le juge verra que le manifestant ou même que la force de l’ordre a tiré parce qu’il était en situation de légitime, que va faire le juge ? Tout cela nous ramène à l’enquête qui a été ouverte de façon indépendante."
