NETTALI.COM - Dans ce procès où la présence d'Ousmane demeure pour l'heure une incertitude, le contenu des audios et vidéos versés dans le dossier suscitent curiosité et fantasmes. Alors que des rumeurs persistantes insistent sur le caractère compromettant de ces éléments pour Sonko, lui et ses
défenseurs ont toujours botté en touche.

"Le dossier de la Chambre criminelle, disait-il, est dans la rue entre les mains de tous les citoyens et il n’existe aucune vidéo versée par Adji Sarr ou par ses
conseils dans la procédure. Cette dernière ne contient pas d’éléments de preuves audiovisuelles et de documents apportés par la défense ou des témoins à décharge, ainsi que des variations d’Adji Sarr et des empreintes indélébiles de comploteurs de la République qui donnent toutes les raisons de croire à une
conspiration d’État pour fausser les jeux démocratiques et écarter de la compétition électorale majeure un opposant politique dont tout établit qu’il gagnerait au 1er tour au suffrage universel direct pour une 3e alternance démocratique".

Sacrés sénégalais, experts en tout. Ils ont en tout cas fini de juger le dossier dans la rue et sur les réseaux sociaux, alors qu'un dossier judiciaire se juge dans son ensemble et non par des bouts ou ouïe dire.

En effet devant une juridiction de jugement, suivant les dispositions du code de procédure pénale, le juge ne peut fonder sa conviction que sur les preuves rapportées et discutées devant lui. Ce qui a pu être dit ou discuté dans la rue ou dans les médias, ne saurait nullement l’intéresser. S’il y a, ne serait-ce qu’une once de doute quant à la culpabilité de l’accusé, en l’occurrence Ousmane Sonko,  celui-ci devrait lui profiter. C’est ce que dit la loi.