NETTALI.COM - De violents combats opposent,  depuis plus de 48H, l’Armée et les rebelles de la branche radicale du Mfdc, «Atika», placés sous le commandement de Salif Sadio au Nord-Sindian, situé dans le département de Bignona, à la périphérie de la frontière entre le Sénégal et la Gambie. Ils ont, selon nos sources, fait cinq blessés dans les rangs de l’Armée et plusieurs morts du côté des rebelles.

Cinq militaires blessés et plusieurs rebelles tués, tel est le bilan des violents accrochages qui opposent, depuis plus de 48H dans le Nord-Sindian, l’Armée et les combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), proches du chef rebelle Salif Sadio. Des combats qui ont été déclenchés après l’offensive menée par l’Armée contre les bandes armées rebelles soumises au chef de guerre du maquis (Salif Sadio), nichées dans certains villages du Nord-Sindian et qui tentent de protéger leurs produits illicites : la culture à grande échelle du chanvre indien.

Selon des sources, les combats étaient particulièrement violents dans le Nord-Sindian. Les opérations de sécurisation menées par l’Armée, avisent nos sources, vont se poursuivre. L’Armée continue toujours de détruire les périmètres de chanvre indien. Cette intervention de l’Armée s’inscrit dans la logique entamée depuis quelques mois et ayant conduit au démantèlement de plusieurs positions rebelles du mouvement indépendantiste de la Casamance. L’Armée a, depuis lors, accentué ses opérations sur la destruction des champs de chanvre indien qui sont entretenus par les bandes armées qui tentent de se refaire de nouvelles sources de financement pour reconstituer leur activité militaire, leur «armée de guerre». «Grâce à sa logistique de reconnaissance aérienne, l’Armée s’investirait en ce moment à empêcher toute forme de reconstitution de ces bases rebelles dans le Nord-Sindian. Ces opérations vont se poursuivre jusqu’au nettoyage total et intégral du Nord-Sindian», ont ajouté nos sources.

Dans le Nord-Sindian, on est encore loin du calme, car les armes lourdes continuent de tonner. Le balai aérien incessant des avions de l’Armée renseigne sur l’intensité des combats dans cette zone proche de la frontière avec la Gambie où l’on retrouve des niches ou bases des bandes rebelles. Des opérations qui se poursuivent et qui ont perturbé la quiétude des populations de cette zone qui tanguent désormais entre peur et psychose. Certaines populations auraient même pris le chemin de l’exil en abandonnant tous leurs biens derrière elles.