NETTALI.COM - Dans une déclaration faite sur les réseaux sociaux à la veille de son procès en appel du 8 mai dans l'affaire de diffamation l'opposant à Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko qui n'a pas l'intention de se rendre au procès en appel, le leader de Pastef qui a assuré qu'il ne collaborera plus avec la justice tant que sa sécurité n'est pas garantie, a fait une précision de taille.

" Ce n'est pas un blanc-seing qu'on donne aux magistrats pour faire ceux qu'ils veulent. Ils peuvent se dire, il n'est pas venu, on peut faire ce qu'on veut". Aux magistrats, il rappelle : "Le Sénégal est plus grand que nous tous. C'est révolu le temps où un magistrat pouvait faire ce qu'il veut et rentrer tranquillement chez lui pensant que ça va passer par pertes et profits. J'en appelle à la responsabilité des magistrats. Ce que Macky Sall vous demande de faire, c'est d'être son bras armé pour stopper un projet pour lequel les Sénégalais nourrissent un espoir sans fin", a déclaré Ousmane Sonko. Avant d'ahouter :

"Nous avons l'obligation de résister face à la machine d'oppression de Macky Sall", a ajouté ce dernier. D’autant que, a-t-il fait remarquer, un responsable de YAW, reçu, il y a quelques jours, par le président de la République en audience secrète et nocturne, lui a fait le compte rendu de la rencontre.

Le chef de l’État, a martelé Sonko, a dit à son hôte qu’il y a eu un couac lors du procès en première instance, car le juge en question est de Pastef, mais qu’ils comptent se rattraper en appel, avec une peine qui invaliderait sa candidature. Une raison de plus qui, dit-il, le pousse à n’avoir aucune confiance, d’autant que le premier président de la Cour d’appel, Amady Diouf est également le président de la première chambre criminelle et correctionnelle. Or, le magistrat était encore là, lors des deux premières audiences reportées les 2 et 16 février, en tant que procureur général, avant d’être promu à la Cour d’appel.

"Je n'ai jamais volé, je n'ai jamais violé, je n'ai jamais corrompu, je n'ai jamais été corrompu. Je peux dire, la main sur le cœur, que j'ai les mains propres". A l'en croire, aucun des dossiers le concernant ne tient la route. "Tous ceux qui auront participé à ce complot, je le jure devant Dieu, en rendront compte", a conclu le leader de Pastef.