NETTALI.COM - Après le "Grand Parti", c'est au tour du parti "La République des Valeurs", dirigé par Thierno Alassane Sall de décliner l'appel au dialogue lancé par le président Macky Sall. Selon les cadres de RV dialoguer avec Macky Sall revient à "valider sa candidature".

"Dans ce contexte de veillée d'armes, son dernier appel au dialogue n'a pas suscité l’engouement qu’il espérait. C'est que chaque fois que Macky Sall a appelé au dialogue, il avait déjà fini de poser des pièges par lesquels il entendait réduire l'opposition à sa plus simple expression, avec la complicité de certains partis politiques", peut-on en effet lire dans un communiqué du Cercle des Cadres de la République des Valeurs / Réewum-ngor.

"C'est de la sorte qu'il avait introduit le parrainage à la veille de l'élection présidentielle de 2019. Dans la foulée, il a fait procéder à la modification de l'article 57 du code électoral, aux conséquences insoupçonnées et pour tout dire, peu remarquées à l'époque", ajoute le document.

De même, poursuit-il, le semblant de "dialogue d'avant les dernières législatives lui avaient permis de modifier le ratio entre liste majoritaire et liste proportionnelle. Bien mal lui en avait pris, au vu des résultats".

Par ailleurs, pour les cadres de "La République des Valeurs", dialoguer avec Macky Sall revient à redonner "crédibilité à sa parole largement discréditée. Dès lors qu'il aura l'onction de certains membres de l'opposition, Macky Sall aura réussi son coup : valider sa candidature, diviser l'opposition, créer des rancœurs entre ses membres et espérer dans ces conditions passer entre les mailles", précise le Cercle des Cadres de la République des Valeurs / Réewum-ngor.

Pour la formation politique de Thierno Alassane Sall : "Il est à craindre, néanmoins, que des partis politiques ont déjà engagé de manière souterraine, et cela depuis des lustres, des négociations avec Macky Sall dont il convient d'habiller les conclusions par un semblant de Dialogue. Si Macky Sall était réellement animé de sérieuses intentions de dialogue, il les aurait mises en œuvre au sein de l’Assemblée nationale."