NETTALI.COM - Attraits hier à la barre du tribunal correctionnel de Dakar, le manager de Viviane, Djidiack Diouf et ses présumés acolytes poursuivis pour trafic de migrants, faux et usage de faux et complicité ont été jugés ce mercredi avril 2023. Ils seront fixés sur leur sort le 5 mai prochain.

L’affaire du trafic de migrants dans laquelle le manager de Viviane Chidid, Djidiack Diouf est impliqué a été jugée à la barre de la chambre correctionnelle de Dakar. Cette affaire, datant de 2019 et renvoyée à plusieurs reprises, a été finalement retenue et plaidée. Ainsi, les prévenus, tous en liberté provisoire, en l’occurrence Koudi Kane, comptable à l’Ambassade d’Italie, Mamadou Mbaye Petit Mbaye, Abdoulaye Diouf Kébé, Babacar Diongue, ont répondu des chefs d’association de malfaiteurs, de trafic de migrants, fraude de documents, faux et usage de faux et complicité.

Il ressort de la genèse des faits que les éléments enquêteurs ont découverts par-devers les prévenus 68 passeports, 200 photocopies de passeports, des livrets de famille, des polices d'assurance. Et cela a été corroboré, après réquisition et exploitation de leurs téléphones, par des échanges de photos de passeports et d’audios entre Koudi Kane, Babacar Diongue et Abdoulaye Diouf Kébé.

Devant le prétoire, les prévenus ont battu en brèche les accusations portées contre eux. Le manager de Viviane, en l’occurrence Djidiack Diouf, a soutenu qu’il n’a rien à voir dans cette affaire. A l’en croire, il avait rencontré Petit Mbaye pour l’organisation d’un concert en Italie et leur échange a tourné autour de ce thème. A l’en croire, il est manager depuis 15 ans et il n’a jamais essayé de s’immiscer dans la recherche de visas pour les spectacles de ses artistes à l’étranger. Il renseigne que c’est le promoteur du spectacle qui s'occupe des visas et billets d'avion. « Je n'ai jamais remis de l'argent ou un document à Koudy Kane pour l’obtention d’un visa », a soutenu le manager pour se dédouaner.

Sa thèse a été confirmée par la dame qui, depuis 1986, est en service à l’ambassade d’Italie. Cette dernière, pour se lavant à grande eau, a rejeté l’accusation selon laquelle elle a fait des facilitations à ses codétenus.  A l’en croire, elle n’a jamais aidé les membres de sa famille à obtenir un visa à plus forte raison à ses coprévenus.

Toutefois, Petit Mbaye a avoué l’avoir sollicitée à deux reprises pour vérifier l’état des dossiers de son père et de ses cousins. Poursuivant, il soutient qu’il s’active dans la vente de terrains et de véhicules. Faisant ses réquisitions, le maître des poursuites a requis 2 ans dont 1 an ferme contre Petit Mbaye,  Abdoulaye Diouf Kébé, Babacar Diongue et Kaly Soumaré qui ont fait défaut.

Concernant Djidjack Diouf et Coudy Kane, le parquet a requis leur relaxe pour les faits de fraude documentaire, d’usage de faux. En revanche, il s’en est rapporté pour le trafic de migrants. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe et la restitution des téléphones des mis en cause.

Le délibéré sera rendu le 10 mai.