NETTALI.COM - Il a enfin répondu aux pourfendeurs de la France. L’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, a profité de la conférence de presse d’hier tenue par la Délégation de l’Union européenne, en marge du 73e anniversaire de la signature de la déclaration Schuman pour s’adresser aux acteurs du mouvement ‘’Frapp France Dégage’’ dirigé par le député Guy Marius Sagna. Pour le diplomate, cette manière de projeter le Sénégal et la France vers l’avenir à travers un partenariat est très éloigné du projet politique que porte le mouvement ‘’Frapp France Dégage’’.

«J’observe d’ailleurs que c’était l’attitude du gouvernement Sénégalais et du Président Macky Sall, en particulier, pendant toute l’année en tant que président de l’Union africaine (Ua). Macky œuvre pour favoriser le multilatéralisme, le dialogue, les échanges, le partenariat. Vous voyez que c’est très éloigné du projet politique que porte un mouvement comme ‘’Frapp France Dégage’’. Je faisais remarquer récemment dans une réunion que je n’imagine pas un mouvement qui s’appellerait ‘’Frapp Sénégal Dégage” en France», lâche Philippe Lalliot.  Il souligne que la France entretient avec la communauté sénégalaise bien intégrée en France de bonnes relations.

Les nombreuses demandes de visas qui traînent à l’Ambassade de France étaient au cœur des débats, hier. Philippe Lalliot n’a pas hésité à expliquer la source du problème. «Nous sommes tous confrontés à cette difficulté de l’allongement de la durée pour le dépôt de visa. La cause de cet engorgement des services consulaires, des services de délivrance de visa, on la connaît bien. Elle est simplement liée à l’augmentation exponentielle des demandes de visas dans nos services. Ça tient essentiellement au fait que pendant plus de deux ans, à cause de la pandémie du Covid-19, les frontières ont été fermées et donc les demandes de déplacements internationaux ont été taries. Et au sortir de cette pandémie, on a enregistré une demande très forte de déplacements qui s’adresse à beaucoup de pays, mais plus particulièrement aux pays où sont installés beaucoup de Sénégalais», a expliqué l’ambassadeur de France au Sénégal.

Face à cette demande exponentielle, dit-il,  il y a une capacité de traitement de ces visas qu’ils ne peuvent pas développer à l’infini. «Chaque semaine, nous mettons en ligne, en ce qui concerne le consulat général de France et l’ambassade de France, des centaines de créneaux pour le dépôt des demandes de visas qui sont littéralement pris d’assaut. Nous allons devoir traiter un nombre très important de demandes de visas, surtout pour les étudiants. Cette année, on sait d’ores et déjà qu’on va devoir traiter à peu près 11 000 demandes de visas. C’était à peu près entre 9 000 et 10 000 l’année dernière», confie le diplomate.