NETTALI.COM- La coalition Yewwi Askan wi a annoncé une série de manifestations cette semaine. Face à cette menace, la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakar a fait une sortie pour fustiger la démarche de l'opposition non sans revendiquer 

Face aux menaces de manifestations brandies par l'opposition, notamment la coalition Yewwi Askan Wi, Benno Bokk Yaakaar a fait face à la presse ce lundi 13 février 2023.  " Nous sommes confiants car notre coalition, majoritaire, reste combative, occupant le terrain et préparant la prochaine échéance électorale dans la seule perspective d’en sortir victorieuse", a soutenu Me Amadou Sall.

Après avoir galvanisé leur coalition, Me Sall et ses camarades de la majorité présidentielle ont fortement critiqué "une certaine opposition, empêtrée dans ses démêlés avec la justice, craignant de ne pouvoir faire face à la machine des partis, mouvements et personnalités de la majorité présidentielle."

" Cette opposition irresponsable et désespérément immature n’espère trouver son salut que dans l’invective, les injures, la fuite en avant et la manipulation. Aux yeux de cette opposition inconsciente, tout est prétexte pour amener le débat sur le terrain des querelles vaines et dresser, par des discours irresponsables, les uns contre les autres, les pères et mères contre leurs enfants, les élèves et étudiants contre leurs enseignants, les chefs religieux contre leurs disciples. Incapable de proposer une alternative claire et crédible, l’opposition antirépublicaine croit naïvement régler sa soif du pouvoir par la rue, la manipulation, la mégalomanie, le mensonge éhonté, la fureur et la furie ! Cette opposition n’a aucun respect pour la nation, la République et l’Etat de droit", fulmine Me Sall.

Poursuivant sa critique contre Yewwi qu'il s'est gardé de citer, il déclare : " depuis son émergence sur la scène publique, elle a comme projet majeur la déstructuration et l’anéantissement de nos institutions traditionnelles, religieuses, politiques et républicaines."

Cependant, prévient l'ancien ministre de la Justice sous Wade : " en dépit des fanfaronnades de cette curieuse opposition, le système démocratique sénégalais reste debout, vigoureux et robuste. Il continuera de faire échec aux tentatives d’affaiblissement de ses bases. Nous réaffirmons, dans ce cadre, et sans ambages, que tous les Sénégalais sont égaux devant la loi. La dignité des uns n’est pas supérieure à celle des autres."

Il poursuit dans la même veine en s'adressant à  Ousmane Sonko même s'il ne l'a pas cité  nommément: "  tous ceux qui sont attraits devant la justice de notre pays doivent répondre à celle-ci, libres ou contraints. Il n’y a jamais eu de liberté sans cette règle non négociable du respect dû aux institutions. Il n’y a dès lors pas d’exception et nul ne peut se prévaloir de quelque prétexte pour entraver le cours normal de la justice en tentant de transférer le débat judiciaire dans la rue."

Tout en rappelant que la " Constitution de la République permet à ceux qui le désirent de manifester leurs opinions par la marche pacifique ou autres actions autorisées par la loi", Me Sall précise que " ce droit constitutionnel s’exerce dans les conditions et limites fixées par la loi et nul ne saurait y déroger."

Au regard de cet dispositif légal, Bennoo Bokk Yaakaar dénonce " avec la dernière énergie tous ceux qui sont tentés de semer le désordre dans l’espace public."

" Il est de l’intérêt de toute la société de protéger nos institutions car elles sont les garants de nos libertés collectives et individuelles", conclut Me Sall