NETTALI.COM - Plus de peur que de mal pour cet homme âgé de 45 ans qui a été secouru par un biologiste qui prenait le même vol. "La tête pleine d'excellents souvenirs", selon Loïc, interrogé par le journal Ouest-France, une famille française a pris samedi l'avion à Dakar en direction de Nantes après un agréable séjour passé au Sénégal.

Seulement voilà: une heure et demie après le décollage, le gendre de Loïc, Xavier, attrape son sac à dos pour y prendre un médicament. L'homme de 45 ans est stressé par les turbulences. En plongeant sa main dans son sac, il ressent alors "une violente piqûre à un doigt" et aperçoit un scorpion.

"Je me suis vu partir"

Pris d'une douleur intense au bras, "insupportable" selon ses termes, Xavier se fait prendre sa tension. Son beau-père raconte qu'il "présentait alors une hypertension artérielle laissant craindre le pire".

"Mon cœur s'est emballé à deux reprises, je me suis vu partir", témoigne aujourd'hui Loïc.

Par chance, un biologiste présent à bord est capable de prodiguer les premiers soins à Xavier. L'antidouleur et l'anti-inflammatoire font leur effet. "Dans ce genre de circonstances, autant que le venin du scorpion, c'est souvent le choc cardiaque qui peut être extrêmement grave pour des personnes fragiles ou âgées", souligne au quotidien breton le biologiste.

"Aujourd'hui, je me remets d'une belle frayeur"

Une fois l'état de santé du passager stabilisé, le vol reprend son cours. Le commandant de bord enjoint néanmoins les autres passagers à inspecter leurs effets personnels, au cas où.

À leur arrivée à Nantes, la victime est prise en charge par les pompiers puis transféré au CHU de Nantes. Pendant ce temps, les services de sécurité de l'aéroport fouillent minutieusement le sac de Xavier et capturent le scorpion.

"J'ai pu quitter les urgences dans la nuit car j'ai dépassé le délai de cinq heures critiques. Aujourd'hui, je me remets d'une belle frayeur", explique Xavier. Durant leur séjour au Sénégal, la famille avait notamment séjourné au cœur du désert de Lompoul.

Loïc, le beau-père de Xavier, pense que c'est à ce moment-là que le scorpion s'est subrepticement introduit dans le sac de son gendre. Il se souvient d'ailleurs qu'il était "déçu" de ne pas avoir aperçu de bêtes de ce genre.