NETTALI.COM - Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes Entreprises, porte-parole du Gouvernement était, ce dimanche, l’invité de Babacar Fall dans l’émission Grand Jury de la RFM. Plusieurs sujets d’actualité ont été abordés. Morceaux choisis.
Plainte de Mame Mbaye Niang
 
« Un homme politique a accusé un autre d’être épinglé par un rapport. On lui demande le rapport. Il est incapable de le fournir. Tantôt c’est un rapport de l’IGE, puis un lapsus est évoqué, ensuite je l’ai, je ne l’ai pas, je l’ai oublié à Ziguinchor … On ne peut pas avoir l’accusation aussi facile. La justice ne peut pas se saisir d’un dossier qui n’existe pas et est basé seulement sur la manipulation de l’opinion. Maintenant on nous sort un ordre de service qui a été signé. Or un ordre de service sert juste à déterminer la date de démarrage des travaux. C’est parce qu’on a signé un ordre de service qu’il y a eu carnage financier ? Quand vous avez la prétention de diriger un pays, vous ne pouvez pas porter des accusations et citer des rapports qui n’existent pas. »
Le projet de Pastef
 
« Nous avons entendu un de leurs responsables dire que le projet de Pastef était de faire en sorte que les Sénégalais arrêtent de vénérer des humains pour vénérer Dieu. Comme si notre pratique religieuse héritée des saints et de nos confréries était aux antipodes des principes de l’Islam. Des gens essaient de remettre en cause notre modèle. Il faut être conscient de ce qui se passe. Nous sommes un pays de sang mêlé comme le dit souvent le président de la République.  Ce modèle pérennisé, par exemple, par Serigne Fallou à travers son soutien à Senghor, il faut le préserver.  Ces personnes qui cherchent à instaurer une forme de tyrannie en divisant les croyants d’une même religion, si elles arrivent au pouvoir que feront-elles des gens issus d’autres religions ? Il faut être conscient qu’ils veulent s’attaquer à notre modèle basé sur l’Islam soufi et sur les confréries (…) L’autre chose c’est ce qui s’est passé à Touba : une déclaration pour tenir un meeting qui ne respectait pas les normes requises, des gens qui se mettent à casser y compris des boutiques à l’effigie de Serigne Touba. De telles choses ne s’étaient jamais produites à Touba. Cela interpelle (…) Ils utilisent des libertés octroyées par la démocratie pour tenter de détruire la République. »
Sonko reconduit chez lui par les FDS
 
« Il ne faut pas avoir une appréciation à géométrie variable sur la démocratie sénégalaise. La démocratie sénégalaise c’est aussi le droit pour les citoyens de vaquer tranquillement à leurs occupations sans être troublés par des cortèges d’hommes politiques de manière intempestive. Aller répondre à la justice c’est simple. La moindre des choses c’est de respecter la quiétude des Sénégalais mais aussi de ne pas obstruer la circulation. Nos forces de défense et de sécurité doivent être félicitées parce qu’elles sont dans la prévention et dans le maintien de l’ordre. Un homme politique sérieux doit respecter les institutions (…) Lorsque les forces de sécurité vous demandent d’emprunter une voie, il faut respecter cela qu’on soit ministre, opposant ou autres. Le refus d’obtempérer légitime le procédé utilisé par les FDS. J'ai reçu des vidéos de pays considérés comme des grandes démocraties où quand des occupants de véhicules immobilisés n’obtempèrent pas, les policiers utilisent le même procédé. »
 
Baisse des loyers
 
« Par rapport aux effets de la loi de 2014, j’ai sous les yeux une analyse de l’ANSD qui dit qu’entre 2014 et 2019 les loyers ont baissé de 18,4% et que cette mesure du gouvernement a permis de faire économiser aux ménages 129 milliards FCFA. (…) A partir de 2020 les prix sont repartis à la hausse en raison de la demande supplémentaire en logements non satisfaite et certainement de la spéculation née du déséquilibre entre l’offre et la demande surtout à Dakar. (…) Dans la région de Dakar, il y a eu par exemple 10.000 plaintes remontées au service régional du commerce. Ainsi nous avons constaté que faire baisser les loyers c’est bien mais avoir un organe de régulation c’est mieux. Nous allons donc créer une commission nationale de régulation des loyers pour permettre aux locataires et aux bailleurs lorsqu’ils ont des contentieux d’aller devant cette commission notamment sur les conditions à respecter pour évincer un locataire à savoir : le faire sortir pour se loger soi-même, ou loger des ascendants, ou des descendants ou encore pour démolir la maison. (…) A partir du 1er mars le décret va entrer en vigueur et une campagne de communication permettra de mieux faire connaitre les droits et devoirs de chacun (…) Pour ce qui est des mesures qui avaient déjà été prises en direction des bailleurs, on peut citer la baisse de la fiscalité sur le foncier bâti … ».
Les tournées économiques du Président
 
« Ces tournées permettent d’évaluer ce qui a été promis et réalisé et d’être au contact des populations. Le président de la République a insisté, depuis 2012, sur le principe de territorialité des politiques publiques. Le Sénégal ne se limite pas à Dakar. Lorsqu’on a des responsabilités nationales, il faut savoir donner du temps à chaque partie de la population. Nous-mêmes ministres en restant dans ces régions pendant quatre jours nous prenons le temps de visiter nos services et d’échanger. A Thiès, par exemple, on m’a dit que c’était la première fois qu’un ministre du Commerce visitait le service régional. C’est important d’aller visiter les marchés, les PME. (…) C’est l’occasion de voir l’impact de nos politiques sur l’économie de ces localités. »
 
Candidature de Macky Sall
 
« Le Président Macky Sall se prononcera le moment venu et le Conseil Constitutionnel verra les conditions de forme pour tous les candidats. Nous devons éviter de subtiliser le droit des personnes à être candidat ou pas. C’est aux candidats de s’autodéterminer. C’est au Conseil Constitutionnel de valider et après c’est aux populations de décider. (…) Personnellement le Président Macky Sall est mon candidat. Nous avons vu tout ce qu’il a fait et nous voyons aussi les risques et les menaces qui pèsent sur le Sénégal. Nous avons envie d’avoir à la tête du pays une personne responsable, aguerrie aux charges publiques. (…) Vous avez vu toutes les avancées qu’il a enclenchées sur son année de présidence de l’Union Africaine. Le Président a honoré le Sénégal et notre sous-région durant ce mandat. »