NETTALI.COM- La coalition de l’opposition Yewwi Askan wi va-t-elle répondre aux multiples appels au dialogue avec le pouvoir lancés par différentes organisations de la société civile ? En conférence de presse ce mercredi 1er février 2023, ces leaders de l’opposition se disent déterminés à faire face au Président Macky Sall qu’ils accusent de vouloir liquider Ousmane Sonko.  

Face à la presse ce mercredi 1er février 2023, la coalition Yewwi Aski Wi a fait un diagnostic du climat politique du Sénégal. Face aux multiples appels au dialogue lancé par la société civile, cette frange partie de l’opposition ne semble pas disposée. "Nous n’avons rien à discuter avec lui. Si vos forcez la main à vos concitoyens, vous irez droit dans le mur", a fait savoir Cheikh Tidiane Youm.

Et pour Déthié Fall, "tout le monde est inquiet". Le parlementaire accuse le Président Macky Sall de vouloir mettre le pays dans une tension. C’est pourquoi, il estime "qu’il doit partir". "Il ne doit pas plonger le pays dans le chaos. Il lui reste la porte de sortie pour le maintien de la paix et de la stabilité. Il s’agit de la démocratie et des libertés. On ne peut pas réduire notre démocratie à une politique de liquidation d’adversaires politiques. Une seule personne ne doit pas hypothéquer la paix dans ce pays. Ça ne passera pas et Yewwi Askan Wi résistera", assène Déthié Fall.

Il souligne qu’un groupe de travail a interpellé l’Etat sur les arrestations arbitraires des membres de l’opposition. "Il s’agit du Rapporteur spécial du droit sur la réunion pacifique et la liberté d’expression du groupe de travail sur la détention arbitraire  et un rapport spécial sur les exécutions extrajudiciaires sommaires ou arbitraires. C’est ce groupe de travail qui a adressé une correspondance à l’Etat Sénégalais. Ils disent dans ce même rapport que face à la mort de quatre manifestants, tout décès dû à l’usage de la force par les forces de l’ordre doit faire l’objet d’une enquête approfondie rapide et transparente conformément aux principes relatifs à la préservation des droits humains.  Ils disent : nous exprimons de graves préoccupations quant aux allégations d’interdictions de rassemblement pacifique. Qui, s’ils s’avéreraient vrais, constitueraient des violations du droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique", renseigne le parlementaire.

Pour Cheikh Tidiane Youm, le combat dépasse Ousmane Sonko et son parti ainsi que leur coalition. "Le Président Sonko ne veut pas qu’on parle de ses affaires qui sont pendantes devant la justice. Notre solidarité est une solidarité sincère et fraternelle. C’est la raison pour laquelle j’en appelle à toute l’opposition, leur faire comprendre que ce combat n’est pas le combat de Ousmane Sonko, ni le combat du parti Pastef, ni celui de Yaw, mais c’est le combat de tout le peuple sénégalais", déclare-t-il. Avant de poursuivre : "J’insiste sur le fait que l’opposition dans sa globalité doit se tenir debout parce que, si Ousmane Sonko est réduit à sa plus simple expression comme l’a dit et répété le Président Sall, il n’y aura plus d’opposition." M. Youm reste convaincu "qu’il y aura une suite logique", car, argue-t-il, "il va exterminer toute l’opposition au niveau du Sénégal". Pour lui, c’est la raison pour laquelle toute l’opposition doit se tenir debout afin qu’elle puisse faire face au président de la République, Macky Sall.