NETTALI.COM - Amadou qui s'expliquait ce mardi 10 janvier devant les partenaires au ministère des affaires étrangères, a fait une précision de taille. En effet dans sa communication du 23 décembre dernier, le gouvernement à travers ses intervenants du jour soulignait que "sur les 1 000 milliards F CFA du Programme de résilience économique et social (Pres), les manquements relatés par la Cour des Comptes et pour lesquels une suite judiciaire est recommandée, portent sur un montant de 6 686 784 410 F CFA, soit 0,7 % du montant total décaissé".

Les observateurs en avaient conclu une volonté de l’Etat de minimiser les montants incriminés. Ce mardi, Amadou Ba a "réajusté" ces propos et affirmé que quels que soient les montants sur lesquels portent les manquements, "la dilapidation des ressources publiques constitue toujours un acte extrêmement grave et, de surcroît, en temps de crise sanitaire. De telles pratiques, si elles sont avérées, heurtent l’éthique et n’honore pas notre Administration".

Mais le chef du gouvernement n'a pas fait que cette précision, puisqu'il a ensuite évoqué "la désinformation et la manipulation de l’information", comme des "façons de faire qui sont toxiques pour la démocratie’’. Ce qui ne l’empêche toutefois pas de comprendre "la forte passion exprimée par une certaine partie de la population pour engager rapidement les poursuites pénales contre les auteurs de faits présumés de fautes de gestion’’, comme un fort besoin de justice
sociale et d’égalité.

Mais pour autant, a t-il précisé, le gouvernement ne fera pas dans la précipitation et compte s’inscrire dans un temps structuré. À l’image de la Cour des Comptes qui "a mis le temps qu’il fallait pour analyser et formuler des recommandations, le gouvernement exploite le rapport en vue de le mettre en oeuvre
de la meilleure manière, dans une ligne de temps cohérente. Les recommandations de la Cour des Comptes font actuellement l’objet d’étude par les départements sectoriels concernés, sur la base des trois orientations majeures qui concernent respectivement les réformes juridiques et institutionnelles à initier, les bonnes pratiques à promouvoir et la mise en jeu de la responsabilité des gestionnaires’’, a promis Amadou Ba.

C'est ce qu'on appelle faire des contorsions.