NETTALI.COM  - L'avocat Me Ciré Clédor Ly comprend la décision de Pape Alé Niang de mener une grève de la faim pour dénoncer sa détention. Mais il accuse le parquet de traîner les pieds pour ce qui est de la suite à donner au dossier de son client. 

Me Ciré Clédor Ly est formel. Selon lui, "l'état de santé du journaliste d'investigation Pape Alé Niang devrait préoccuper toute personne soucieuse de vivre dans un État, de droit et de respect des droits fondamentaux qui sont les pilliers de toutes les sociétés démocratiques". "Le refus de s'alimenter et le rejet de toute forme d'assistance médicale est la forme de combat souverainement décidée pour protester contre une détention devenue désormais abusive et excessive, du fait qu elle ne se justifie plus pour les nécessité de l'information qui semble terminée", laisse entendre l'avocat. Qui se désole de constater que malgré tout, "aucun acte n'est posé par le juge depuis son audition au fond hormis la révocation de sa liberté qui était resteinte et conditionnée".

De l'avis de Me Ciré Clédor Ly, Pape Alé Niang a le droit d'être en liberté et de comparaître dans les meilleurs délais devant une juridiction de jugement s'il y a lieu. Il rappelle aussi la présomption d innocence bénéficie son client "surtout qu'il conteste le bien fondé en faits et en droit des préventions retenues à son encontre". Et de révéler : "Le journaliste aurait eu un malaise aux environs de 16 h et a perdu beaucoup de son poids et de ses capacités."

En outre, l'avocat accuse le parquet de traîner ses réquisitions sur la demande de mise en liberté déposée sur sa table depuis plusieurs jours. "Et, dit-il, il est à parier que la même démarche nonchalante pourrait affecter la clôture de l'instruction."

"Il y a des situations qui ne grandissent pas une nation et qui créent des précédents très fâcheux. La responsabilité de toute personne pouvant mettre fin à cette détention qui s'éternise et est somme toute contraire à l'éthique de droit est engagée", conclut Me Ciré Clédor Ly.