NETTALI.COM - Lequel des deux groupes parlementaires faut-il croire ? On parle bien sûr du groupe parlementaire Yewwi askan Wi de Sonko et cie et celui de "Démocratie et Liberté du Pds et des ses alliés ? Une bonne question puisque les deux camps ont commencé à se renvoyer la balle bien avant l'examen de la motion de censure.

En effet si Birame Soulèye Diop, le président du premier groupe parlementaire a déclaré, mercredi 22 décembre en conférence de presse, que Mamadou Lamine Thiam, président du second groupe était bel et bien au courant, c'est tout le contraire qu'a soutenu le groupe affilié au PDS et ses alliés.

Bien avant le vote, la réticence du groupe "Démocratie et Liberté", était bien perceptible puisque l'on a eu droit à quelques commentaires allant dans le sens de mettre l'accent sur le caractère solitaire de l'initiative par Yaw.

Déjà jeudi 15 décembre, dès le début des débats à l'assemblée, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly n'avait pas manqué de s’attaquer à Yewwi Askanwi. « Ce que nous déplorons, c’est le manque de considération de nos collègues de Yewwi. Ils ne nous ont ni informés, ni associés. Même les non-inscrits n’ont pas été associés. Je suis allé leur demander ce qu’ils comptent faire. Mais ils n’ont rien voulu me dire. Donc, puisqu’ils ne m’ont rien dit, je m’abstiendrai de voter cette motion de censure », a déclaré le député.

Le président du groupe parlementaire de Wallu Sénégal, Mamadou Lamine Thiam lui, a été plus sévère dans son jugement. « Cette motion de censure nous est arrivée comme ça. Nous estimons que l’opposition doit avoir un minimum de concertation si nous voulons atteindre nos objectifs politiques», a soutenu l’ancien questeur de l’Assemblée nationale. Qui n’a pas du goutté cette «incartade» du «partenaire» Yewwi. « N’ayant pas été consultés, n’ayant pas été impliqués, nous avons estimé que nous devions nous abstenir », a-t-il fait remarquer.

Selon en effet Thiam, leur abstention ne signifie pas que les députés de Wallu sont avec le gouvernement. Elle ne veut pas, non plus dire que «nous suivons n’importe quoi», avait précisé le député du Parti démocratique sénégalais. Ajoutant cependant que les responsabilités seront situées. « Nous en tirons les conséquences politiques », avait-il promis.

Il y a en tout cas anguille sous roche dans cette affaire car la question est surtout de savoir pourquoi Yaw serait-elle allée se jeter dans la gueule du loup pour une cause dont la perte était prévisible ? A moins peut-être de vouloir se servir de cela comme prétexte pour casser l'inter-coalition, rien ne devrait pouvoir  justifier une posture aussi suicidaire. Difficile en tout d'imaginer une telle option aussi suicidaire !

Une situation à éclaircir si toutefois à l'avenir l'inter-coalition veut pouvoir compter sur le soutien réciproque de ses deux entités. Même si les termes de l'entente devait s'arrêter aux législatives.