NETTALI.COM - Quid de la possibilité d’une discussion entre Ousmane Sonko et Macky Sall ? L’invité du « Grand Jury » de la RFM, de ce dimanche 11 décembre, Souleymane Ndéné Ndiaye a appelé le Président Sall et Ousmaene Sonko à s'inspirer des anciens présidents et adversaires politiques Abdoulaye wade et Abdou Diouf, non sans commenter  : « C'est vrai qu'ils n'ont pas les mêmes caractères que ces anciens présidents, mais le président Sall et M. Sonko doivent suivre leurs pas. Le problème est que M. Sall et M. Sonko sont très jeunes. Alors que Wade et Diouf étaient très mûrs. Ils pouvaient s'écouter et s'entendre. En effet, ils se sont connus dans le passé, c'est pourquoi leur adversité ne posait pas un certain nombre de problèmes. Quant à M. Sall et M.
Sonko, ils ne se sont pas assez connus dans le passé, avant de se croiser sur le chemin de la politique. Il faut à mon avis diluer le discours radical. »

Souleymane Ndéné Ndiaye est aussi revenu sur les événements de Mars qui ont coûté la vie à 14 jeunes sénégalais. "Il ne faut pas installer le pays dans
des troubles.'', a t-il fait savoir. Selon lui, le pays a connu une très grave crise. L’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko étant pendante devant la justice, les parties ayant été entendues, le juge ayant procédé à leur confrontation, il se dit pressé de connaître la vérité. Le mieux pour tous, à son avis, est d’attendre.

Interrogé sur les arrestations actuellement en cours, la dernière en date étant celle de Fadilou Keita, responsable politique du Pastef, l'ancien Premier ministre sous Wade rappelle que tous les citoyens sont égaux devant la loi. Il a aussi estimé qu'"il ne faut pas qu'il y ait une dispense d'infractions pour une catégorie de personnes. La loi doit s'appliquer à tous. On ne doit pas orienter les arrestations uniquement vers les opposants. Ce n'est pas ça la démocratie'', a t-il ajouté.

Toutefois, en dépit de son appel à une justice juste et équitable, le leader de l'Union nationale pour le peuple (UNP)/Bokou Djeum met en garde contre tout dérapage. Pour lui, la démocratie n'est pas aussi synonyme d'insultes ou d'offenses. Il y a des limites. "La démocratie, ce n'est pas faire dans l'excès. On ne
doit pas en abuser. Il me semble que les gens qui insultent oublient que ceux qui sont invectivés ont des familles" .qu’il ne faut pas les diriger uniquement vers l’opposition. Mais tempère-t-il, la démocratie ne doit pas pousser à tous les excès.