NETTALI.COM- Le Président de l’Ong Horizon Sans Frontière, Boubacar Sèye, demande au Premier ministre, Amadou Ba, et à sa délégation qui prennent part au 5e séminaire intergouvernemental franco-sénégalais, prévu ce jeudi 8 décembre 2022, de poser le débat sur la migration et notamment sur la délivrance des visas.

Le Premier ministre Amadou Bâ et une dizaine de membres de son Gouvernement sont à Paris pour prendre part au 5e séminaire intergouvernemental franco-sénégalais. Cette rencontre est le cadre de discussion pour arrêter la nouvelle feuille de route des relations bilatérales entre le Sénégal et la France avec à la clé la signature de cinq accords. Lesquels portent sur l’éducation, la culture, le développement économique, l’agriculture durable et sur les questions de sécurité. Sur ce séminaire, le Président de l’Horizon sans frontière, Boubacar Sèye, interrogé par la RFM, demande à la délégation sénégalaise de poser le débat sur la migration et notamment sur la délivrance des visas. Il plaide pour l’annulation des visas qu’il considère comme une violation des droits de l’homme. « La migration fait l’objet d’un débat en France et tout récemment, le Président Macro a eu à rappeler qu’elle faisait partie de leur Adn. Un tel séminaire devrait pousser les autorités sénégalaises à faire avancer la réflexion sur ce que devrait être la prise en charge des flux migratoires dans un monde mondialisé », a-t-il déclaré.

A son avis, le Sénégal devrait, aujourd’hui, prendre ce leadership à travers cette rencontre et lancer l’initiative africaine sur les migrations internationales. D’après lui, la question de la délivrance des visas devrait être à l’ordre du jour parce que, justifie-t-il : « nous savons tous que ces visas constituent une arnaque et une violation de l'article 13 de la déclaration des droits de l’homme. La France est le pays de la déclaration universelle des droits de l’homme. Les visas ne devraient pas exister aujourd’hui. C’est parce que nous africains, nous sommes faibles, que ces pays dictent leur loi. Je crois que c’est l’occasion pour le Sénégal de régler ces problèmes ».