NETTALI.COM - Le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, a décidé de porter plainte auprès du Procureur, contre le leader de Pastef, Ousmane Sonko. Lors d’un point de presse, il a soutenu que Sonko a porté de fausses allégations sur sa personne en soutenant qu’il a été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d’État (IGE), suite à une passation de marchés au Prodac.

« Aujourd’hui, Sonko nous vend le Sénégal des valeurs, le Sénégal de la piété, le Sénégal de la conviction (…). Dans ce Sénégal où nous tous, nous nous identifions, lorsqu'on vous accuse de viol, vous vous taisez et vous vous exilez. Le contraire de tout ce qu’il a eu à faire. Moi Mame Mbaye Niang, citoyen sénégalais en appelle à sa dignité ou tout au moins pour ce qui lui en reste pour aller sans bruit, ni point de presse, ni incitation à un mortel combat, produire devant la justice, le rapport de l’Ige qu’il dit détenir depuis fort longtemps et qu’il a gardé minutieusement. C’est le moment de le dépoussiérer», a déclaré Mame Mbaye Niang, en conférence de presse.

 «J’ai porté plainte aujourd’hui auprès du procureur afin que Sonko produise ce rapport d’IGE. Ça ne sera pas la même chose et ce n’est plus comme auparavant. Je prends l’opinion à témoin. Moi quand j’accuse une personne, je fournis des preuves. Déjà condamné par l’opinion publique pour ses mœurs viles et ses fréquentations peu recommandables, il s’est encore adonné à son activité favorite consistant à dénigrer ou à entacher l’honorabilité des citoyens engagés dans des combats politiques ou engagés dans un projet de société. Il s’adonne encore à calomnier, à diffamer et à porter des fausses allégations. Sonko dans son exposé, dit détenir un rapport de l’Ige qui m’aurait épinglé, rapport relatif aux marchés passés par le Prodac pour la construction des domaines agricoles communautaires. À Sonko je réitère, il n’y a aucun rapport de l’Ige relatif au Prodac qui m’incrimine ou qui me désigne responsable d’une quelconque faute, à fortiori une infraction. Si vous étiez épinglé ou imprégné des dispositifs légaux et réglementaires de notre République et qu’il était plus présent à la mairie de Ziguinchor ou aurait compris le fonctionnement de l’État, il ne dirait jamais de telles allégations», lache-t-il.

«En tant que ministre de tutelle, il m’était impossible de m’immiscer dans l’administration du Prodac à plus forte raison d’avoir une responsabilité dans la passation de marchés laquelle, sauf délégation, est exclusivement dévolue au coordonnateur du Prodac nommé par décret et par ailleurs administrateur de crédit et ordonnateur de dépense. Pour quelqu’un qui aspire à diriger notre pays, le b.a.- ba de l’administration lui permettrait de comprendre une tutelle technique, surtout pour un projet assimilé à une agence et qui a un conseil de surveillance avant le ministre de tutelle, de pareils exercices de détournement ou d’infraction ne peuvent pas se faire», se défend Mame Mbaye Niang.

Le ministre explique que lorsque des rumeurs de prétendues malversations a occupé l’actualité liée à ce marché, suite à une mission de vérification qu’il avait lui-même demandé, en sa qualité de tutelle technique, il a présenté sa démission. « Parce que la clameur publique pensait que j’étais compromis, j’ai démissionné pour laver mon honneur».

Parlant du leader de Pastef, il dira : « Monsieur Sonko, la seule fois où vous vous êtes senti député, c’est lorsque vous avez eu besoin de l’immunité juridictionnelle que cette fonction vous confère. Moi, j’ai démissionné, j’ai renoncé à mes privilèges de juridiction pour être entendu en tant que simple citoyen par rapport à la clameur publique. Je ne suis pas ton égal et nous n’avons pas la même éducation, ni la même croyance», a conclu Mame Mbaye Niang.