NETTALI.COM-  Le PDG de la Satrec, Chaouki Haidous, et son ex-conseiller juridique, Tamsir Mame Diop, ont soldé leurs comptes, à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Le dernier nommé poursuit son ancien patron pour escroquerie portant sur 411 millions de FCfa, mais le parquet a demandé que le prévenu soit relaxé.

411 millions de FCfa, c’est la rondelette somme que Tamsir Mame Diop réclame au patron de la société Satrec, Chaouki. Devant le tribunal correctionnel de Dakar, ce jeudi, l’ancien conseiller juridique du PDG de Satrec renseigne que le montant réclamé représente les cotisations prélevées sur son salaire et non reversées au niveau des institutions sociales. Employé à la Satrec du 1er juillet 2001 au 31 décembre 2019, le plaignant a soutenu que son ex-patron n'a versé que pour 10 mois et il lui avait promis de tout régulariser mais en vain. En dehors des cotisations, explique-t-il toujours, le PDG de Satrec lui doit 31 mois d’arriérés de salaire.

Il faut dire que Tamsir Mame Diop est parti à la retraite depuis 2011. Et c’est la raison pour laquelle il n’avait plus droit à une cotisation. Mais, précise-t-il, malgré le fait qu’il avait atteint l’âge de la retraite, il a été toujours employé par la société.

Entendu, Chaouki Haïdous a rejeté les accusations. Il soutient que de 2013 à 2019, le prévenu a  travaillé comme prestataire. Il jure qu'il ne doit aucun franc au plaignant sur le plan social. Cependant, reconnaît-il, il lui doit des arriérés de salaire.

En tout état de cause, la partie civile a réclamé 410 millions de FCfa au titre de dommages et intérêts.

Invité à faire son réquisitoire, le maître des poursuites a demandé à ce que le plaignant soit débouté. Parce que, soutient-il, ce sont plutôt les institutions sociales qui ont intérêt à agir en cas de non reversement.

La défense a plaidé pour le renvoi des poursuites. Me Ndione parle d'acharnement et de tentative d'extorsion de fonds et accuse le juriste d'avoir initié cette procédure en représailles à la rupture de son contrat.

Après avoir écouté toutes les parties, le président du tribunal correctionnel a mis l’affaire en délibéré pour jugement devant être rendu le 15 décembre prochain.